Russian Silence
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 A blast from the Past • Nancy & Leandra

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Alys Eireann Juhel
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Alys Eireann Juhel

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MessageSujet: A blast from the Past • Nancy & Leandra   A blast from the Past • Nancy & Leandra Icon_minitimeLun 14 Juin - 23:46

La neige tombe sans fin sur St Petersbourg. Cela fait maintenant plusieurs jours. L’hiver est là, plus que jamais. Il fait sombre, et gris, tant et si bien que l’on se croirait la nuit tombée en début d’après-midi. Avec Lea et Nancy, on choisit d’ordinaire ces moments là pour se retrouver entre amies, boire, fumer et discuter, et, éventuellement, pratiquer la magie.

Assise dans le petit salon de mon appartement, j’ai allumé quelques bougies et préparé le nécessaire à notre petit moment passé entre copines. L’occasion pour moi de ressortir de vieux livres de magie poussiéreux et, dans un coffre bien conservées, des affaires ayant appartenues à mes parents dans le temps. Je contemple quelquefois l’immense parchemin représentant mon arbre généalogique. Il remonte à plusieurs siècles, ma famille le tient depuis longtemps. Je ne connais aucune personne dont le nom soit écrit sur ce bout de papier hormis mes parents. Mais il reste de la place en bas. Un blanc, après mon prénom. Je songe quelquefois à compléter ce vide, comme en cet instant. Avec les noms de mes cousins que je ne connais guère par exemple, ou bien à l’avenir, avec ceux… de mes propres enfants. Hum. Hilarante idée, quand on me connaît un peu. Devenir maman, ce n’est pas dans mes priorités, et on ne peut vraiment pas dire que ce soit dans mes cordes à l’heure actuelle. Mais qui sait. Peut-être qu’un jour cela viendra…

Machinalement, je caresse du bout des doigts quelques objets, des journaux, des albums photos, et observe chacun d’eux avec un semblant d’attention. Je connais ces choses là par cœur. Je sais ce qu’elles renferment. Peut-être n’en connais-je pas tous les secrets. C’est un fait. Un détail attire mon regard sur une photo : le collier que porte ma mère autour de son cou. La chaîne se trouve dans son étui au fond du coffre, de même que le petit pendentif. Je ne l’avais jamais vu sur elle sur les photos, auparavant. Du moins, je n’y avais jamais fait attention. Mais elle le portait visiblement pour les grandes occasions.

Je n’ai jamais voulu l’accrocher à mon cou, de peur de le perdre. Pourtant aujourd’hui j’en ai très envie, et cède finalement à la tentation. Dans mon appartement, il ne risque pas grand-chose. Je prendrai bien soin de le ranger dans son étui puis dans le coffre une fois l’après-midi passée.

Elle est étrange, la « relation » que j’entretiens avec ma mère biologique. Je n’ai aucun souvenir d’elle. Pas le moindre. Et pourtant, je me suis toujours sentie proche d’elle. Un lien fort nous unit toujours, même à travers la mort. J’en demeure persuadée. Tout comme avec mon père, qui a pourtant été plus présent pour moi. Petite, je lui en ai voulu de m’abandonner pour rejoindre ma mère. Aujourd’hui je comprends qu’il n’ait pas supporté sa disparition. J’aimerais bien un jour les revoir tous les deux… J’ai déjà essayé de convoquer leurs esprits mais je n’ai aucun moyen de savoir si cela est possible. Ca n’a pas marché en tous les cas, le peu de fois que j’ai testé. Les Wilson disent que c’est une expérience à ne pas renouveler. Ils ont sans aucun doute raison. Et j’ai toujours suivi ce conseil là du reste, même si je demeure nostalgique. Nostalgique d’une époque dont je ne me souviens pas, oui. Je suis… particulièrement étrange, je vous l’ai dit.

Trois légers coups sont frappés à ma porte, et de l’autre côté me parvient un rire franc et empreint de gaité, que je reconnaîtrais entre mille. Mes invitées sont là.

Dans une succession de gestes rapides, je range son contenu dans mon coffre et le pousse derrière le canapé. Puis je me relève d’un bond et, accueillante, souriante, ouvre ma porte à coup de télékinésie. Un simple regard accompagné d’un peu de concentration me suffit depuis longtemps à maintenir une poignée enclenchée tandis que je guide l’épais morceau de bois dans une direction ou dans l’autre.

A son entrée dans la pièce, j’ignore royalement la grimace de Leandra qui demeure muette cependant, j’imagine peu désireuse de s’expliquer une énième fois avec moi au sujet de l’utilisation de la magie à des fins personnelles. Nancy quant à elle sautille jusqu’à moi dans une bonne humeur certaine, et je l’embrasse la première, avant de serrer malgré tout ma « sœur » dans mes bras. Je sais que je l’agace, que je l’exaspère parfois. Mais elle ne peut pas s’empêcher de m’aimer et je sais qu’elle ne cherche qu’à me protéger. C’est aussi ce que j’essaie de faire avec elle, d’ailleurs. Oui je l’aime et quelque part, je me dis que la mort de mes parents a du bon : je n’aurais jamais rencontré les Wilson sans cela. Et c’aurait été vraiment dommage, car ils sont des gens merveilleux…

Je souris à mes compagnes et leur tend à chacune un verre contenant une boisson préparée par mes soins. Nancy m’en a donné la recette, nous buvons cela toutes les trois pour nous mettre en « condition ». Enfin nous nous asseyons en tailleur sur le tapis de mon salon, les unes face aux autres.

-Nancy, tu as fermé ton bar pour nous, ça c’est quelque chose, me moque-je gentiment. Bon.Ca va les filles ?
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Nancy S. Harrod
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MessageSujet: Re: A blast from the Past • Nancy & Leandra   A blast from the Past • Nancy & Leandra Icon_minitimeMar 15 Juin - 7:19

    J’avais attendu cette après midi avec impatience. Je n’avais pas été moi-même de toute la matinée tant cet évènement m’importait. En fin si, j’avais été égale à moi-même, un soupçon plus exubérante que d’habitude peut être, ce qui est, je dois bien l’avouer, assez difficile. Ce n’était pas un évènement d’une importance extrême, comme un rendez-vous en haut lieu, ni un quelconque rendez-vous galant. Non, il s’agissait juste d’une après midi entre copines mais si vous me connaissez assez, vous savez pertinemment que c’est largement suffisant pour me mettre dans un état de proche folie. Parce que Léandra et Alys vous voyez, ce sont juste les deux petits rayons de soleil qui éclairent ces souterrains.

    Je me souviens très bien de ma rencontre avec Léa, une rencontre au hasard, une cliente comme il y en a des centaines. Oui, mais une cliente avec qui j’ai tout de suite sympathisé et qui est aussi une sorcière, alors pensez donc ! Elle a finit par me présenter la jolie poupée blonde qu’est Alys, elle aussi sorcière. Il va de soit que nous nous sommes bien entendues tout de suite, je ne connais pas une personne qui en pourrait s’entendre avec l’une de nous trois.

    Donc oui, j’avais attendu cette après midi avec impatience. Il faut dire qu’il y avait un moment que nous ne nous étions pas retrouvées ensembles, rien que toutes les trois. J’avais prévenu tous mes clients, les réguliers comme els nouveaux, que je fermais l’après midi, au risque de faire déguerpir vite fait cette nouvelle clientèle pas encore fidélisée. Mais je m’en fichais bien sincèrement, l’idée de perdre des clients n’étant pas à un niveau d’importance suffisant en comparaison de mes amies.
    J’avais trépigné, regardé l’heure toutes les cinq minutes, j’avais même été tentée de les rejoindre plus tôt, même si je savais que c’était terriblement impoli. J’étais comme une petite fille qui attend avec impatience que le père noël lui apporte ses cadeaux.
    Enfin, l’heure de fermer le bar sonna.

    Tout fut plié en cinq minutes, les tables rangées, les verres rincés et les clients jetés dehors. Pas très commercial, je vous l’accorde mais ceux-là étaient des habitués de la maison et ils me connaissaient suffisamment pour savoir qu’il ne fallait pas discuter lorsque je suis dans un tel état. Je me suis précipitée chez moi pour me changer. Oui, il est impensable pour moi d’aller à un rendez-vous, quel qu’il soit, avec mes vêtements de travail. Je me suis aussi munie d’ingrédients qui nous seraient forcément utiles, comme ces délicates petites herbes à fumer que nous apprécions toutes les trois. Et je pris enfin le chemin de l’appartement d’Alys.

    L’hiver russe était finalement là, bien installé sur son trône glacé. La neige tombait continuellement depuis plusieurs jours et elle s’amoncelle sur les routes, les trottoirs, ralentissant la vie quotidienne des St pétersbourgeois. J’étais emmitouflée dans un grand manteau de fausse fourrure. Fausse bien sur, vous pensez sincèrement que je serais capable de cautionner un tel acte de barbarie ? Je portais une chapka de fausse fourrure aussi, agréable protection contre les agressions du froid. Je marchais d’un pas vif, le vent fouettait mon nez, lorsqu’en bas de l’appartement d’Alys, je tombais nez à nez avec Léandra.
    Heureuse de la voir, je sautillais vers elle et me jetais à son cou.

    -Ma léa !

    Je lui fis un grand sourire avant de pénétrer l’immeuble en sa compagnie. Nous montèrent les escaliers rapidement, impatientes de compléter le trio.
    Enfin, quand la porte s’ouvris, je me dirigeais en sautillant à nouveau vers Alys, la pris dans mes bras, tous sourires dehors, comme à mon habitude. En véritable maitresse de maison, elle nous offrit une boisson, un cocktail inventé par mes bons soins, dont j’avais partagé la recette avec elles. Elles étaient mes goûteuses, c’était toujours elles qui testaient mes nouvelles compositions, bonnes comme mauvaises.

    Et puis je m’assoie à leur suite, avant de tirer la langue à Alys.

    -Bouah mauvaise langue va !

    J’ébouriffe légèrement ses longs cheveux dorés et mes yeux descendent le long de son visage pour arriver à son cou. Elle y avait placé un magnifique collier, que je ne lui connaissais pas.
    Je m’approchais alors plus en avant, juste pour observer de plus près ce nouveau bijoux.

    -Regarde Léa, Alys à un nouveau collier ! Magnifique par ailleurs, où l’as-tu dégotté ?
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Léandra E. Wilson
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MessageSujet: Re: A blast from the Past • Nancy & Leandra   A blast from the Past • Nancy & Leandra Icon_minitimeJeu 17 Juin - 23:59

    L'hiver russe était là, avec ses étendues de neige froides et immaculées qui se déversaient sur tout le pays comme un voile épais et cotonneux. La neige a quelque chose de très particulier, elle capture les sons, se joue de la lumière dans sa blancheur resplendissante, renvoie une illusion de pureté délicate et inviolable. Qui n'a pas éprouvé un petit pincement au coeur, un léger sentiment de culpabilité en foulant une divine marre blanche encore vierge de toute trace de pas? Et puis la neige, c'est romantique aussi... Ou alors c'est juste moi. C'est possible après tout, il m'arrive de voir les choses d'une manière toute particulière, qui est mienne. Parfois les gens ne comprennent pas d'ailleurs. Après tout, être une sorcière, c'est avoir accepté une philosophie de vie et un art de vivre qui n'a pas grand chose de commun avec les humains. Nous leur ressemblons, nous pouvons leur donner l'illusion d'être semblables à eux, mais quelque chose nous différencie toujours. Même les pires d'entre nous, même les plus rebelles, plus extrémistes. Il ne faut pas vouloir renier sa nature, cela peut avoir des conséquences terribles sur soi-même ou l'équilibre de l'univers...

    Mais je m'égare. Mes pas me guident à travers les rues plus ou moins bondées de la belle cité de Pierre le Grand et les doux flocons s'abattent sur mon bonnet de laine bleue, tandis que mon long et épais manteau beige me protège du souffler pernicieux du vent nordique. Glaciale contrée tout de même et je me surprend de temps à autres à regretter le soleil chaud de Californie... Mais ce temps là et révolu et cette ère froide aura eu de très bénéfiques effets sur moi. Si mes parents et moi n'étions pas venus vivre ici, jamais je n'aurais rencontré ma soeur Alys. Enfin ma soeur. Le sang ne nous lie pas, mais deux battements de coeur unis valent mieux que toute la génétique du monde. Et sans ce périple dans le Grand Nord, ma route paisible n'aura jamais rencontré le chemin fleuri de ma douce Nancy. Petit soleil des steppes...

    Je chemine vers elles d'ailleurs, nous nous retrouvons chez Alys pour une de nos petites réunions entre amies. Réunion le terme est un peu trop pompeux pour nos retrouvailles autour d'un breuvage coloré, concocté par l'esprit incroyablement imaginatif de la tenancière de l'Elixir. Ces décoctions ne sont pas toujours des plus... judicieuses pour rester diplomate mais ma foi, nous rions toujours beaucoup. Les petites plantes que nous apporte Nancy, et qui elles n'ont de magique que leur effet, jouent peut-être dans l'équation. Mais c'est leur présence qui m'importe le plus et je suis impatiente que l'on soit enfin réunies toutes les trois. Cela commençait à faire trop longtemps.

    Il faut dire que nous sommes très prises. Ma soeur par l'Amnistia, qui la bouffe entièrement et ne lui laisse pas une seconde de répit. Je crains qu'un jour, ces rapaces lui prennent tout, pas juste son temps, son talent, son énergie mais sa vie même... Ils la suceront jusqu'à la moelle jusqu'à ne plus en avoir besoin. Mais je ne dois pas avoir autant de mauvaises pensées, Jérémiah veille sur elle et il ne laissera pas perdre sa protégée. Edward non plus, il saura préserver Alys, même s'il la pousse parfois dans ses retranchements, il connaît ses limites. Quant à Nancy, son bar lui pend également des heures et des nuits entières, mais elle a l'avantage d'être son propre patron. Surtout qu'elle ne rechigne pas à mettre tout le monde dehors juste pour nous et s'aménage un peu de temps quand elle en a besoin. Pour ma part, l'Assemblée a beau occuper une partie non négligeable de mon emploi du temps, cela reste un emploi assez flexible. J'ai de quoi m'occuper cela dit, entre le magasin de mes parents, mon entraînement régulier, mes recherches personnelles... Enfin, on se débrouille toujours.

    J'arrive en bas de l'immeuble de ma chère soeur, quand une petite fée blonde arrive en bondissant vers moi avant de me sauter au cou en criant. J'éclate de rire et serre mon amie dans mes bras avec affection. Comme j'aime Nancy... Elle est si délicieuse, si rafraîchissante. Comment ne pas apprécier ce personnage haut en couleurs et en générosité? Nous montons jusqu'à l'appartement d'Alys, qui nous ouvre la porte comme par magie. Je fronce les sourcils, elle sait que j'ai horreur de cela. L'utilisation abusive à des fins anecdotiques d'un art aussi puissant que les arcanes de la magie est quelque chose de malsain, de mauvais. Mais elle le sait très bien, elle choisi simplement de jouer à la jeune fille rebelle. Je ne vais pas la sermonner aujourd'hui, je n'en ai ni l'envie, ni le courage et voir Nancy pendue à son coup, son lumineux sourire brandi contre toutes les choses négatives qui pourraient advenir, la pensée même de réprimander l'impertinente novice de l'Amnistia s'envole. Nous sommes là, juste nous trois, pour nous ressourcer, nous retrouver.

    Trois délicieux breuvages sont à notre disposition, sur une recette originale de Nancy, qu'elle a d'ailleurs bien améliorée depuis son premier essai. La patronne de l'Elixir est une magicienne dans bien des domaines... Je serre doucement Alys dans mes bras et nous nous retrouvons assises sur le tapis, des coussins autour de nous et un verre à la main. Notre hôte demande comme nous nous portons, mais notre pétillante amie ne lui laisse pas le temps d'avoir une réponse et s'extasie de son collier. Je souris toujours, amusée et glisse un oeil vers le bijou. J'aurais juré l'avoir déjà vu... Mais pas au cou de la belle blonde, plutôt dans une boîte, comme une relique. Ce collier, quel qu'il soit n'est pas neuf, mais il a une profonde valeur. Je fais mine toutefois de ne me rendre compte de rien et partage l'enthousiasme de Nancy:
    - Effectivement, il est très beau.

    J'avale une gorge de mon breuvage acidulé et glisse doucement:
    - Oh et pour te répondre, je me porte comme un charme. Et toi ma chérie?

    La question n'est pas aussi anodine qu'il n'y paraît. Je sens qu'Alys est fatiguée, moralement, physiquement. Magiquement. Elle est passée à Peace Train il y a quelques jours, pour acheter des ingrédients et tout le monde a senti que quelque chose clochait un peu. Ma mère parle de désordre cosmique, de bouleversement de son aura. Mon père dira plus simplement qu'elle est épuisée. Ils ont raison je pense, mais ma petite soeur est forte, endurante. Elle ne montrera rien et continuera à se battre. Alys Eireann Juhel ne se laisse pas abattre, jamais.
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Alys Eireann Juhel
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MessageSujet: Re: A blast from the Past • Nancy & Leandra   A blast from the Past • Nancy & Leandra Icon_minitimeVen 18 Juin - 18:54

Sans même attendre la réponse de mon amie et celle de ma sœur, je trempe déjà mes lèvres dans le liquide coloré. Difficile d’attendre plus longtemps quand on est doté de mon impatience légendaire. Ce cocktail, je le trouve délicieux, et j’attends de le boire depuis le début de la matinée. Je commençais à avoir soif d’ailleurs, et j’ai même faim… très faim… Je coule un regard furtif aux plats que j’ai au préalable déposé sur ma petite table basse puis adresse un sourire malicieux à ma petite princesse blonde… j’ai beau essayer, je ne sais pas cuisiner. Nancy, en revanche… Et je sais qu’elle cache forcément un excellent gâteau ou quelques délicieuses friandises dans son énorme sac. Règle numéro : Nancy Harrod ne va jamais chez quelqu’un sans le nécessaire pour le gaver.

Toute frétillante, ma pétillante amie se déhanche jusqu’à son sac et en extirpe une petite boîte colorée qu’elle dépose entre nous trois sur le tapis. Friandises à la Nancy… D’un geste expert, je fais sauter le couvercle et me jette sur les pâtes colorées.

-Hum… délicieux… J’ai cru… que j’allais mourir de faim !


Sans rire… ! L’Amnistia ne m’a pas laissé une minute de répit depuis au moins trois semaines ! Dur dur la vie d’un novice ! Autant vous dire que je n’ai pas non plus vraiment le temps de me préparer à manger, pas plus que les moyens de me payer un bon restaurant. Non plus le temps d’attendre d’ailleurs, et je ne suis pas du genre à débarquer chez mes « parents » pour m’empiffrer. Ils seraient pourtant ravis de me voir me poser au Manoir pour le dîner, mais non seulement passer chez eux impliquerait de longues conversations pour lesquelles je n’aurais encore une fois pas le temps, mais j’ai depuis longtemps cherché à prouver mon indépendance en prenant cet appartement en centre-ville alors je ne peux pas tout gâcher maintenant… Je suis capable de me débrouiller seule, c’est certain. J’ai à traverser quelques périodes difficiles comme celles-ci, voilà tout.

Assise face à moi, Lea ne dit rien mais n’en pense pas moins. Je la connais par cœur… J’essaie alors de contrer sa pensée, avec l’espoir d’empêcher ses sages recommandations et d’apaiser ses inquiétudes.

-Tu sais que je suis nulle en cuisine. Ca fait du bien de manger quelque chose de bon ! Si vous voulez goûter ce qu’il y a derrière vous, c’est à vos risques et périls…

Cette petite plaisanterie et je remarque bientôt l’œil brillant de Nancy, occupée depuis son arrivée à contempler mon collier. Je lui souris, puis caresse le bijou du bout des doigts avant de m’expliquer :

-Il était à ma mère… Hum… ma mère biologique. Je viens de le retrouver dans ses affaires. J’ai toujours eu peur de le mettre… je ne veux pas le perdre… mais ici, ça ne risque rien. Alors, on commence ?

Maintenant qu’on a toutes plus ou moins pioché dans la nourriture et la boisson, nous pouvons démarrer notre rituel habituel. Ca, c’est une idée de Lea, une petite séance de magie pour nous ressourcer et nous détendre, une façon de pratiquer tout en « rendant hommage » à mère nature etc, etc, etc. Bref, une série d’incantations tout droit sortie de la tête de ma très chère sœur. Un moment imaginé par elle et censé plus ou moins me « remettre dans le droit chemin ». J’ai de moins en moins de temps pour les rituels en communauté et le Sabbat, et je sais que ça ne plaît pas trop à ma Lea. Pauvre chérie, elle s’en fait vraiment trop pour moi… ! Je m’en veux de lui causer autant de souci quelquefois !

En utilisant mon pouvoir une seconde fois, j’actionne l’interrupteur pour éteindre la lumière, et nous nous retrouvons toutes les trois dans le noir, à la seule lueur des bougies. Nous fermons les yeux et nous concentrons, et laissons Lea commencer le rituel…
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MessageSujet: Re: A blast from the Past • Nancy & Leandra   A blast from the Past • Nancy & Leandra Icon_minitimeJeu 15 Juil - 9:14

    Alys ne cuisine pas. Non, elle expérimente plutôt, avec plus ou moins de succès. La pauvre petite tête blonde n’a jamais réussit à faire un plat un tant soit peu digne de ce nom et cet handicap m’a toujours fait plutôt rire. Rien de bien méchant mais j’aime à imaginer la petite novice couverte de farine, les cheveux en pétards, en train de se battre avec un saladier ou un fouet.
    Je réprime un rire alors que je croise le regard complice de mon amie. Heureusement pour Léa et elle que je suis là ! On ne vous l’a pas dit ? Je ne sors jamais de chez moi sans un gâteau à la crème, des biscuits ou des sucreries, que je fourre dans l’énorme sac que j’ai toujours avec moi. Parce qu’outre les cocktails psychédéliques, je suis aussi une bonne cuisinière et qu’il est important pour moi que mes acolytes ne meurent pas de faim. Et ça, mes deux amies le savent très bien.

    Je me dirige donc vers mon sac, jetant un regard furtif aux plats joliment disposés sur la table basse. Je sors alors une boite en fer, décorée de nombreuses petites fleurs bleues et jaunes, qui avait appartenu à ma mère. Je la lui avais prise avant de partir car j’adorais cette boite et que de toute façon, elle ne s’en serrait jamais rendu compte. Je suis pratiquement certaine qu’elle ne se souvenait d’ailleurs plus de l’existence de cet objet qu’elle avait pourtant aimé un jour. Quand j’y pense, je suis triste de voir l’état dans lequel est ma mère. Elle a toujours été une grande consommatrice de produits illicites, héritage maudit des sixties où ma mère faisait la découverte des joies de l’amour libre et de la liberté. Sauf qu’elle a continué et qu’au bout d’un moment, toutes ces substances ont finit par lui ronger le cerveau et les moments de lucidités devinrent de plus en plus rares. C’est dommage car ma mère est une femme intelligente et aimante et elle me manque.
    A cette pensée, je m’assombris un peu.

    Je retourne auprès de mes amies, la petite boite métallique pleine de souvenirs et de pâtes de fruits dans les mains. Je m’assois et observe avec un amusement quelque peu nostalgique, le visage d’Alys qui s’éclaire alors qu’elle s’empare d’une des pâtes faites par mes bons soins. J’avais la même réaction lorsque ma mère m’en faisait lorsqu’elle était encore capable de faire un minimum de choses… Je prends alors mon verre et trempe mes lèvres dans le cocktail acidulé afin de balayer mes mornes pensées.

    Les voila à présent repues. La novice à L’amnistia m’explique l’origine de son collier, que je n’ai pas quitté des yeux alors qu’elle se sustentait. Il est vraiment beau et je comprends à présent d’autant plus qu’elle ne l’ai jamais porté auparavant. Il s’agit là d’un très précieux souvenir, trop précieux pour pouvoir soutenir sa perte.

    Et puis il est finalement temps de passer à ce que quoi nous sommes venues, entre autres. Les rituels étaient une demande de Léa et je trouvais que c’était une bonne idée. J’aimais beaucoup ces moments où nous nous retrouvions toutes les trois pour pratiquer l’art subtil de la magie. Elles étaient des sorcières douées, qui avaient eu la chance d’avoir un entrainement poussé de la part de leur entourage. Elles m’apprenaient beaucoup à chaque séances, moi la petite sorcière qui n’avait jamais vraiment finit son apprentissage, la petite sorcière qui avait du apprendre seule le peu qu’elle savait. Elles complétaient à chaque fois mes maigres connaissances, elles jouaient le rôle qu’auraient du avoir ma mère… Et pour cela je leur en étais très reconnaissante.

    Je regarde Léa quelques instants, impatiente de l’entendre commencer le rituel. J’avais hâte, je savais qu’une fois encore, j’allais apprendre quelque chose de nouveau sur ma condition…
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Léandra E. Wilson
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MessageSujet: Re: A blast from the Past • Nancy & Leandra   A blast from the Past • Nancy & Leandra Icon_minitimeMar 20 Juil - 3:17

    Evidemment qu'elle allait mourir de faim... Et un jour cette métaphore prendra tout son sens pour ma chère Alys, je le crains presque par moment. Elle n'a jamais pris le temps d'apprendre à cuisiner correctement et à dire vrai s'avère être une véritable catastrophe une fois livrée à elle-même dans une cuisine. Un désastre ambulant, qui se nourrit principalement de sucreries, gâteaux et pâtes, quand elle trouve le temps d'en faire brûler quelques-unes au fond d'une casserole. Elle n'avait du temps pour rien à part l'Amnistia, c'était décidément critique. J'allai devoir intervenir, même si elle allait m'en vouloir, râler, dire qu'elle est une grande fille et refuser de m'écouter. Une grande fille qui a besoin qu'on lui apporte de quoi se sustenter tout de même... Cela m'agace de la voir si présomptueuse parfois, mais je n'aime pas les disputes et j'essaie d'arrondir les angles. Mais arrive un moment où j'allai devoir la confronter et me montrer claire et ferme, en lui disant tout ce que j'ai sur le coeur.

    Pour l'heure, nous savourons toutes les trois breuvages colorés et pâtes fruitées, nous bavardons au sujet du fameux collier, héritage maternel de mon amie. Un souvenir précieux donc, qui lui rappelle tout ce que ma mère à moi n'a jamais su lui donner... Oh Elvira est un amour, elle a chérit Alys comme sa propre fille, cela ne fait aucun doute. Mais le problème, c'est qu'elle se serait comportée comme ça avec n'importe quelle autre gamine et qu'elle aurait peut-être mieux réussi l'éducation d'une autre. Nous ne le saurons jamais et je préfère personnellement pas savoir. Alys est ma soeur et cela s'arrête là à mes yeux. Si je commence à mettre en doute les efforts de ma propre mère, je n'aurais décidément personne sur qui faire reposer une confiance aveugle, absolue et sans concession.

    La novice de l'Amnistia coupe court à la discussion, maintenant que nous sommes rassasiées, autant entrer dans le vif du sujet. Après tout, nous ne sommes pas juste là pour manger et bavasser, nous nous réunissons pour pratiquer la magie ensemble, renforcer nos liens spirituels et puiser dans les forces que la Nature nous offre, nous ressourcer. Ca ne fera de mal à personne... A cette pensée mes yeux se posent sur ma soeur de coeur, qui éteint la lumière par télékinésie. Si seulement cela pouvait être aussi simple, la magie serait un véritable jeu d'enfants ! Mais il y a des règles et des dangers, sinon ce serait une franche partie de rigolade et tout le monde serait content !

    A la lueur des bougies, je sors un bâton d'encens de mon sac et l'allume, avant de le disperser dans la pièce. C'est très secondaire, mais cela facilite les communications entre les différents niveaux de l'esprit et ouvre plus de voies de perception... Je le pose dans un petit récipient sur la table basse et retourne m'assoir, sortant de nouveau de mon grand sac ingrédients et bols. Je place le petit contenant de bois au centre du cercle que nous formons, y place des herbes assez banales, ce que l'on appelle de la mandragore, des baies sauvages et y verse quelques gouttes d'une potion toute simple, orange vif. C'est un mélange d'offrandes que j'ai composé, spécialement pour ces rituels en petit comité, qui ne demande pas tant de la puissance mais surtout de l'énergie magique. Alors que la décoction commence à légèrement fumer, je prends mes deux amies par la main et entame le rituel:
    - Nous remercions Mère Nature pour ce qu'elle nous a apporté au fil du temps et lui exprimons notre gratitude par cette offrande symbolique. Nous t'invoquons en ce jour afin que tu continue à nous guider, nous éclairer et nous permettre de voir et d'utiliser tes plus belles ressources. Nous présentons nos hommages et nos respects à ce monde et à toutes ces dimensions.

    Nous fermons les yeux, réunissant nos forces et nos esprits, puisant dans toute l'énergie qui anime cette pièce et la magie qui y circule. On peut presque la voir... Je laisse planer toutes ces ondes magiques, permet à Nancy et Alys d'y prendre ce dont elles ont besoin, retenant des courants négatifs par la pensée et aussi grâce aux petits cristaux placés près de nous, qui éloigne les forces plus obscures. Nous pouvons les contrôle et nous en servir dans l'intérêt commun, mais cela requière beaucoup trois de pouvoirs pour simplement trois sorcières. Et même toute cette bonne vague, qui nous requinque indubitablement, n'est pas entièrement positive. Il ne faut pas abuser des bonnes choses comme on dit. Je jette une poignée de poudre dans le bol de bois et doucement, commence à repousser l'énergie, afin qu'elle reprenne sa place habituelle plutôt que de se concentrer autour de nous et nous pénétrer. Le flux s'estompe lentement et bientôt, le calme revient sur nos esprits. L'opération totale a duré une bonne dizaines de minutes et n'est pas tout à fait terminée.

    Nous rouvrons les yeux, faisons un petit salut et enfin relâchons nos mains. Je verse de l'eau dans le récipient, annulant toutes les propriétés du mélange et savoure les derniers remous d'ondes magiques dans l'air ambiant. Je souris à mes camarades et leur tends à chacune une petite amulette, composée d'un assemblage tressé de plantes et d'herbes, autour d'une rune protectrice, avant de dire:
    - C'est pour vous, pour que la magie vous protège, où que vous soyez.

    Ce cadeau n'est pas si anodin, ces amulettes sont travaillées et j'y ai passé plusieurs semaines. Mais en contrepartie, les résultats devraient être assez efficaces et permettre à mes très chères amies une utilisation plus efficace et plus pure de la magie, qui le leur rendra.
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Alys Eireann Juhel
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A blast from the Past • Nancy & Leandra Vide
MessageSujet: Re: A blast from the Past • Nancy & Leandra   A blast from the Past • Nancy & Leandra Icon_minitimeMar 20 Juil - 16:16

Lea a toujours été la plus douée de nous trois en magie. La plus expérimentée du moins, la plus sage et la plus ordonnée. Alors que je défie les lois de la magie au hasard d’une mission, elle vérifie et calcule tout à l’avance, ne fait jamais un seul pas de travers et surtout, ne fait rien qui puisse mettre mère nature en colère. Leandra a une idée très particulière de ce qu’est la magie. A la voir, il semblerait que ce soit plus une contrainte pour elle d’avoir des pouvoirs qu’une chance et un réel plaisir.
J’aime mon pouvoir et ma condition de sorcière ! Bien entendu, il y a des règles à respecter, et tout ce que l’on essaye ne fonctionne pas toujours. Etre sorcier ne veut pas dire avoir gagné au loto… Mais Leandra se prend trop la tête avec tous ses rituels de remerciement, de protection et de communion, si vous voulez mon avis. Je me suis toujours demandée comment elle trouvait le temps de passer des heures durant devant une bougie et trois feuilles à méditer. Je ressens aussi la magie, mais c’est différent. Je n’ai pas vraiment le temps de me pencher sur la question, à vrai dire. Je suis bien trop occupée à punir moi-même l’utilisation que les autres en font !

Tout est relatif, d’ailleurs, car si Lea me prend pour une gamine irrespectueuse, il va de soi que je ne suis pas la sorcière qui utilise le moins bien la magie, par chez nous. J’ai du respect pour les forces supérieures, seulement je n’y attache pas autant d’importance qu’elle, voilà tout. Lea, si vous voulez mon avis, elle exagère beaucoup avec tout ça. Mais peut-être que ça lui est nécessaire. Peut-être qu’elle se sent mieux ainsi. Je ne saurais même pas vous dire si elle est heureuse, en fin de compte. Elle est étrange, Lea. Elle est toujours polie et souriante, mais pas sautillante comme Nancy. Beaucoup plus calme et posée, elle trimballe avec elle un semblant de mélancolie que je ne saurais décrire. Un bien grand mystère que cette Leandra… et ce, même pour moi !

Ses premiers mots adressés à mère nature me font sourire, comme d’ordinaire, et je profite de la concentration extrême de ma chère sœur pour me moquer d’elle gentiment en adressant un clin d’œil à Nancy. Ces petites habitudes passées, nous finissons alors par nous concentrer pour de bon et, mains jointes les une aux autres, attentons la suite des évènements.

C’est Lea qui mène le rituel, comme bien souvent. Si elle n’en montre rien, je sais que je l’exaspère quand je m’y mets. C’est bien ma veine, je suis incapable de rester sérieuse plus de deux minutes en faisant ce genre de choses. Je trouve cela ridicule passé un certain point. Mais enfin…

Profitant de la situation et surtout du fait que ma très chère sœur tienne les rênes de ce moment intimiste et privilégié, je respire à plein poumons l’air qui vient de s’engouffrer par les fenêtres mal fermées de mon appartement. Délicieusement cliché tout cela mes amis, et pourtant, je sens, et ressens à l’instant même la magie. Par tous les pores de ma peau, je la respire, je la vis. Lea a raison sur une chose au moins : la magie n’est pas une force négligeable. Elle est bien réelle et plus puissante que nous ne le serons jamais.

Bientôt, je me mets à trembler de froid. Comme mes compagnes, du reste. Je viens d’être vidée toute entière et remplie d’une substance inconstante, immatérielle, de l’énergie pure à torrent. Les préparations et incantations de Leandra ne m’ont jamais parues aussi efficaces, et je mets un temps à reprendre mes esprits lorsque je remarque le bijou qu’elle me tend dans sa main.

Je le saisis du bout des doigts avant de l’inspecter longuement, sourire aux lèvres. Je ne la remercie pas de vive voix mais le cœur y est, elle le sait. Dans un mouvement de recul, je me redresse alors puis m’appuie sur mes mains afin de me lever. Ma sœur et notre amie commune font de même, et nous échangeons notre aide de bon cœur. Je commence par accrocher l’amulette de Leandra autour de son cou, tandis qu’elle fait de même avec celui de Nancy. Cette dernière vient enfin à moi et je relève d’une main mes cheveux afin de lui rendre la tâche plus facile au moment où elle refermera le crochet du collier.

C’est alors qu’un sombre tourbillon capture mon attention. Mes jambes flageolent, je me sens tomber, progressivement, avant de réaliser que je ne suis pas la victime réelle de ce malaise. Nancy est à terre à mes côtés, recroquevillée sur elle-même et profondément perturbée. Je vois ce qu’elle voit, entend ce qu’elle entend. Un véritable choc pour moi également.

Ma mère est en mission pour l’Amnistia. Elle tente de raisonner un jeune garçon en empêchant ses collègues d’intervenir. …Je n’avais jamais su comment exactement on lui avait donné la mort. Achevée par un enfant ? Elle était bien trop douce, et confiante. J’entends les cris, et ressens la douleur. Puis il y a mon père, terrassé sur le lit de mort de sa tendre épouse. Il est anéanti, et furieux. Mais pas contre cette organisation, non. Contre ceux qui ont provoqué « la crise », les êtres qui ont tué sa femme. Sa décision est prise alors, ce bijou en main qu’il range précieusement dans son fameux coffre, il décide de se vouer corps et âme à l’Amnistia, comme l’aurait voulu sa femme, le pense-t-il. Il se tue à la tâche, se noie dans sa douleur et son chagrin. Son désir de vengeance le ronge. Dans les bureaux de l’Amnistia, on ne songe pas une seule seconde à l’arrêter. Cet homme a beau être anéanti, il travaille pour eux plus que n’importe qui. On hoche la tête, se sent coupable deux minutes puis laisse faire cet agent hyperactif. Jusqu’à ce qu’il déprime et décide de se donner la mort, pour LA rejoindre…

Tout se brouille par la suite, et me voilà secouée d’un sanglot. Je suis à terre également et, main sur le cœur, suffoquerai presque de tant de révélations. Je viens de vivre le passé de mes parents à travers un souvenir, puis à travers une vision de Nancy. Mon regard affolé tente de faire comprendre à Leandra que tout va bien, mais aussi que j’ai compris ce qu’il vient de se passer. Mon attention se reporte alors sur Nancy, et, à la fois profondément touchée, inquiète, étonnée et furieuse, je ne peux m’empêcher de rejeter la faute sur elle, un temps :

-Comment est-ce que tu as vu cela ? C’est dans le passé, ça ne peut être vrai !

Et, tandis que je lui hurle dessus, je repousse d’un haussement d’épaules la main secourable de Leandra venue m’aider à me relever. Je sais pourtant pertinemment que tout cela ne peut être autre chose que les faits, la vérité. Et j’ai le sentiment d’avoir été trahie. Trahie par Edward, trahie par Jeremiah. Et par toute cette organisation qui ne jure que par l’efficacité de ses agents, et certainement pas leur sécurité, leur vie, leur avenir…
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