Russian Silence
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 "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys)

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Nicolas de Merville

Nicolas de Merville

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"Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) Vide
MessageSujet: "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys)   "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) Icon_minitimeSam 29 Mai - 21:37

"Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) Mini_100529052545652782&"Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) 3948610



Le sang coulait dans sa gorge, emplissant sa bouche de ce délicieux nectar. Nicolas serra le corps de sa victime contre son torse, gémissant d’extase à chaque gorgée. L’homme qu’il tenait entre ses bras s’agitait, lui donnant vainement des coups. Comme à chaque fois qu’il se nourrissait, le vampire se délectait de la terreur de ses victimes avant qu’il ne les tue. La vermine qui lui faisait office de repas ne méritait que ça. Et pourtant, il s’agissait de ses frères, de personnes qui faisait presque aussi bien le mal que lui. Ainsi il se sentait proche d’eux et ne pouvait s’empêcher de les aimer, d’une certaine façon. Paradoxal, n’est-ce pas ? En même temps, Nicolas de Merville était un paradoxe tout entier.
Le vampire rejeta la tête en arrière dans un râle. Du sang coulait un peu sur son menton alors qu’un sourire en coin étirait ses lèvres. C’était si bon de sentir ce fluide vital s’introduire dans ses veines. Toujours souriant, Nicolas laissa tomber sa victime au sol, comme il l’aurait fait avec une poupée de chiffon. Lentement, il passa sa langue ses lèvres, recueillant les quelques gouttes de sang qui s’y trouvaient. Un régal !
A présent, il fallait se débarrasser du corps. La plaie… Mais il n’y avait pas vraiment le choix. Nico se mordit le poignet et laissa couler quelque goutte sur la trace de morsure. Puis il jeta sur son épaule le corps de sa victime. Il se donna un élan et sauta sur le toit de la maison la plus proche. N’étant pas très haute, il put se réceptionner aisément sur pieds. Puis sans autre forme de procès, il jeta le cadavre par-dessus bord. Un bruit sourd confirma à Nico que le corps avait touché le sol, fracassant le crâne et les os de sa proie. Satisfait, le vampire sauta à son tour et s’en alla, laissant ainsi traîner ce qui restait de son casse-croute.
Vous trouvez que c’est risqué d’agir ainsi ? Allons bon ! A chaque fois enterrer les corps dans le cimetière n’est pas ce qu’il y a de mieux. On finirait par le découvrir. Alors autant masquer un meurtre par un accident.
La nuit était encore jeune. Et Nicolas comptait bien profiter de son temps pour un peu flâner en ville. Du moins, c’est qu’il avait prévu de faire jusqu’à ce qu’il voit se profiler les contours de la maison mère de l’Amnistia. Un sourire taquin étira ses lèvres.
Et s’il allait un peu titiller les sorciers qui devaient sûrement être penchés au-dessus d’un dossier ? Et qui sait, peut-être tomberait-il sur Alys ? ça serait amusant de la taquiner un peu.
Sa décision prise, Nico s’approcha discrètement de l’immense bâtisse de la Maison-Mère. Il passa le portail sans encombre et évita l’entrée principale. Ça ne serait pas très discret.
Au lieu de ça, il escalada une façade et entra par la fenêtre, utilisant sa télékinésie pour actionner la poignée.
Personne en vue ? Tant mieux. Il parcourut un long couloir, se dissimulant dans l’ombre quand il sentait la présence de quelqu’un. Par chance, il ne tomba sur aucun vampire. Fruit du hasard ? Qui sait ? En attendant, qui allait-il embêter ? Pourquoi pas Alys. D’ailleurs, il pouvait sentir sa présence. Elle était dans ce bureau, un peu plus loin.
Décidé, le vampire s’avança. La porte était ouverte. Quant à la jolie sorcière, elle était tellement concentrée sur son dossier qu’elle n’avait pas remarqué qu’elle était observée. Silencieusement, Nicolas s’approcha d’elle. Ses pas ne firent aucun bruit sur la moquette. Un sourire espiègle aux lèvres, l’ancien libertin imaginait déjà sa petite farce. Rapidement, Nico subtilisa les feuilles du dossier qu’elle étudiait. Gardant toujours son sourire taquin parfaitement énervant, il la vit lever les yeux vers lui.

- Bonsoir, ma belle, fit-il quand elle le reconnu.
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Alys Eireann Juhel
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Alys Eireann Juhel

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MessageSujet: Re: "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys)   "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) Icon_minitimeDim 30 Mai - 20:12

Il ne se passe pas une seule journée sans que je maudisse mon travail. Un travail que j’aime pourtant par-dessus tout, et que je ne quitterai pour rien au monde. Mais comme dans chaque chose, être membre de l’Amnistia comprend sa part d’avantages comme d’inconvénients. Etre novice ici implique les inconvénients suivants : Edward, vieux sorcier ronchon constamment sur mon dos, et la paperasse. Les comptes-rendus, les vérifications… et tout ce qu’on donne à faire aux novices parce qu’après tout « ils sont là pour ça et on peut bien les traiter un peu comme des esclaves. Ils n’ont pas leur mot à dire ». J’assume et j’accepte, mais certainement pas de gaieté de cœur, surtout que les dossiers les plus intéressants sont précieusement conservés par les anciens ou ce très cher Secrétaire Général… Bien dommage.

Les températures remontent depuis plusieurs semaines. Au dehors, non plus la neige mais la pluie tape contre les carreaux glacés. Bientôt minuit. Cela doit faire 15 fois en une heure que je regarde la pendule perchée au dessus de la cheminée. Je suis dans le bureau d’Edward, qui lui doit très certainement dormir, ou vadrouiller dieu sait où au dehors avec des collègues. Les novices travaillent dans la même pièce que leur Maître, c’est bien connu. Mais je connais quelques agents qui apprécieraient fortement le remaniement de cette règle. Edward a horreur de me laisser seule ici. Je ne comprends pas pourquoi, il a de toute façon depuis longtemps protégé ses dossiers et affaires importants avec doubles voire triples cadenas et de nombreux sortilèges à l’appui. Non non, monsieur n’a rien à cacher mais il n’aime pas que l’on fouine dans ses affaires. Compréhensible. Comme si j’étais du genre à fouiller partout. Pas à moins d’avoir quelque chose de très précis à découvrir, non. Il me prend vraiment pour une gamine irresponsable. C’est agaçant. Rien que pour ça j’ai déjà tenté une bonne dizaine de fois au moins de ruiner ses cadenas. Mais même la télékinésie n’y fait rien. Maudit grincheux…

Le silence en ces lieux m’apaise quelquefois. Aujourd’hui il me pèse. C’est la troisième nuit que je passe dans ce bureau. J’ai oublié mon Ipod chez moi et il n’y strictement rien pour écouter un peu de musique ici, ou ne serait-ce que la radio. Edward, espèce de vieux jeu !

Trois dossiers s’offrent à mes yeux. Celui d’une esprit calme et réservée, qui ne fait jamais parler d’elle, et ceux de 2 sorciers plutôt agités, mais rien d’alarmant. Des cas banals, ennuyeux. Le travail parfait pour un novice de ma trempe… Merci les Anciens ! Et le pire… c’est de se sentir obligée de corriger les fautes d’orthographe des agents illettrés qui ont remplis ces fiches. Un soupir agacé, un nouveau stylo, un peu de blanc et…

Une ombre. Puis une autre. Un souffle imperceptible, et pourtant… 5 années passées à travailler pour l’Amnistia ont porté leurs fruits. Je n’en suis pas d’ailleurs mécontente, bien au contraire. La précision aiguise l’esprit de jour en jour. Un vampire vient de pénétrer la pièce. J’ignore lequel, mais je pense en premier lieu à un collègue. Je n’ai pas peur. Mais au contraire terriblement excitée. Voilà qui égayera un temps soit peu ma soirée…

Je lève les yeux vers le ravisseur de dossiers en voyant subitement mes fiches se volatiliser, et certaines voler d’un bout à l’autre de la pièce. Nicolas de Merville, en personne ! Vampire sûr de lui et arrogant… il faudra que je pense à écrire deux trois mots à son sujet dans son dossier… oui…

-Que puis-je faire pour vous monsieur ? Vous n’avez aucun droit d’être ici me semble-t-il… êtes vous au courant ?


Comme s’il en avait quelque chose à faire. Mais le jeu est de mise entre nous et la comédie également. Un sourire menace d’étirer mes lèvres fines. Sa présence me réjouit, voilà de quoi me divertir, en vérité…
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Nicolas de Merville

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MessageSujet: Re: "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys)   "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) Icon_minitimeMer 9 Juin - 16:16

Charmante ! Elle était tout bonnement charmante. Nicolas appréciait le répondant de cette jeune sorcière, non seulement belle mais intelligente. Pas étonnant qu’il aime autant la taquiner et veuille poursuivre ce jeu auquel elle participait avec un amusement certain. Un sourire vint étirer les lèvres du vampire alors qu’il la fixait de ses yeux émeraude.

- Vraiment ? Je n’ai aucun droit d’être ici ? Vous m’en voyez navré, très chère. Je l’ignorais, fit-il d’un ton des plus exaspérant dont lui seul avait le secret. Pourtant, personne à l’entrée ne m’a dit qu’il était interdit de visiter les lieux.


Comme s’il avait quelque chose à faire d’être autorisé à pénétrer dans les locaux de l’Amnistia ! Et Alys le savait parfaitement. Sinon pourquoi aurait-elle fait cette remarque ? Taquin, Nicolas tendit le dossier qu’il avait toujours en main vers la jeune femme. Au moment où elle voulut les récupérer, le vampire le lui en empêcha, posant sur elle un regard rieur. De quoi agacer n’importe qui. Et pour ça, Nicolas était un expert. Ce n’était pas pour rien que Vlad aimait le traiter de gamin. Au final, il avait raison. Il était bien un sale gosse et fier de l’être. A cette pensée, Nicolas rit intérieurement alors qu’il recommençait à taquiner Alys en l’empêchant de récupérer le dossier. Puis il jeta un rapide coup d’œil à ce qui était écrit.

- Et bien ! Pas fameux, commenta-t-il. Et joliment barbant. Ça manque d’action et d’humour.

Cette fois, Nicolas posa le dossier face à la sorcière, mettant les feuilles droites avec une lenteur à taper sur les nerfs. Volontairement, il fit en sorte que ses mains frôlent celle d’Alys. Sa peau n’était pas gelée mais tiède. Normal, vu que cela faisait à peine quelques minutes qu’il avait pris son dernier repas. Puis il s’éloigna et s’empara d’une chaise disposée dans un coin de la pièce. Il positionna la chaise face au bureau et s’y installa. Et sans la moindre gène, il posa ses pieds dans le coin du bureau, fixant Alys avec arrogance.
Délicieusement mal élevé, n’est-ce pas ? Pour Nicolas, cela faisait parti du jeu. A savoir faire les séducteurs mais aussi se montrer le plus exaspérant possible. Qui aurait le dessus entre lui et Alys ? Bonne question. Et à chaque fois, c’était un régal que de converser avec elle. Elle apportait un peu piquant à son immortalité des plus ennuyeuses. Pour un vampire, deux cents ans, ce n’était pas particulièrement vieux. Cependant, c’était suffisant pour que l’ennui se fasse sentir. Alors Nicolas s’occupait comme il le pouvait. Et taquiner des sorcières comme Alys en faisait parti.

- Si vous voulez mon avis, laissez ces stupides dossiers et venez vous amuser en ville en ma charmante compagnie. A moins que vous ne préfériez que je ne fasse un petit numéro pour vous divertir

Son sourire déjà présent s’élargit davantage, laissant ses canines à découvert. Que choisirait-elle de faire ? Si elle choisissait le petit numéro, elle n’allait pas être déçue. Ou qui sait surprise. Dans tout les cas le choix lui revenait.
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Alys Eireann Juhel
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MessageSujet: Re: "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys)   "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) Icon_minitimeDim 13 Juin - 12:56

Je ne connais pas beaucoup ce vampire, mais assez tout de même pour savoir que je risque plus de passer un agréable moment que de me sentir en danger. J’aime les vampires, je connais leur existence depuis ma plus tendre enfance, et si j’ai appris à m’en méfier, surtout depuis que je travaille à l’Amnistia, la plupart d’entre eux ne m’effraie pas. J’ai confiance, non pas en eux véritablement, mais en moi, en mes pouvoirs. Je suis novice à l’Amnistia après tout, je suis censée savoir tenir les importuns à l’écart. Avec lui cependant, je sais que je ne crains rien. C’est peut-être un tort que de lui faire autant confiance, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver, mais sans faire de comparaison moqueuse, je dirais que c’est un peu comme avec un chien : on sait que ces animaux peuvent être dangereux et pourtant on vit très bien avec, on a confiance en ceux qui partagent nos vies. Des fois ça peut mal tourner, mais c’est plutôt rare. Enfin bref. Tout ça pour dire que ce vampire là ne me terrifie pas le moins du monde. Il aurait pu, peut-être… mais il est bien trop joueur. Et puis, s’il m’avait voulu le moindre mal, il ne se serait pas gêné pour me laisser dans l’embarras ce fameux soir de septembre. J’estime que je m’en serais sortie sans son aide, mais je dois tout de même confesser que c’était plutôt mal parti. Si ça me tue de l’avouer, je pense que l’on peut dire que d’une certaine façon, Nicolas de Merville m’a sauvé la vie lors d’une dangereuse mission. Et je ne sais toujours pas pourquoi d’ailleurs. Je préfère éviter ce sujet là avec lui, bien que le mystère reste entier pour moi. J’imagine que certains vampires ont encore un cœur, parfois un brin de compassion, peut-être… de la pitié. Ou bien plus ? Comment un être éternellement habitué à voir se dégrader, détériorer le monde autour de lui, les gens vieillir, mourir, disparaître, peut-il éprouver de l’affection pour quelqu’un ? Je dirais qu’au fond, je comprends les vampires, du moins en partie. La solitude engendre le chagrin, et à force de chagrin, on finit par s’endurcir. Il arrive néanmoins parfois que certains apprécient encore, et aiment, parfois. Je crois que Nicolas de Merville fait parti de ceux-là. Même s’il s’évertue à nous faire penser plus ou moins le contraire…

Mon front se plisse à l’instant où consulte les documents qu’il vient de m’arracher. Il se permet déjà d’entrer ici sans aucune permission… mais lire en plus les dossiers… cela ne me plaît pas du tout, je dois l’avouer. Après 5 ans passés ici en tant que novice, j’ai pris le pli. Et je défends l’Amnistia à sa juste valeur. Voilà que je me surprends à en faire respecter les règles. Eh bien, c’est ce qu’on appelle la maturité, je pense bien.

-Rendez-moi cela, monsieur, reprends-je d’un ton assuré, toujours avec la volonté de plaisanter mais plus sérieuse que jamais. Vous n’êtes pas autorisé à lire ces dossiers. Ni même à être ici, je vous le rappelle. N’aggravez pas votre cas…

Ma voix se perd dans le silence pesant qui nous entoure. Son éternel sourire narquois m’exaspère néanmoins. Je persiste et signe : il n’a pas à être ici. Il n’a pas à regarder mes dossiers. Ne sait-il donc pas lire ? Le tampon « confidentiel » est pourtant évident…

Je reprends enfin mes papiers et le regarde s’installer sans mot dire. C’est Edward, qui serait content de le voir ainsi. Je ris d’ailleurs à cette pensée. Si mon maître avait été là, Nicolas de Merville ne serait jamais entré dans son bureau. Le vieux ronchon l’aurait repoussé avec rage et succès. Je sais ce dont il est capable.

-Mhhh… j’ai du travail. Je suis navrée mais je ne peux pas quitter ce bureau. Vous ne voudriez pas être responsable de mon échec ? Je tiens à valider mon noviciat, comprenez…

De mon regard malicieux, je le fais languir comme il se doit. Un petit numéro ? Je suppose que j’ai le temps pour cela. Voyons cela, en espérant qu’il n’y ait pas trop de dégâts…

D’un bref clin d’œil, je ferme la porte derrière lui via mon don de télékinésie. Puis je me carre confortablement dans mon fauteuil, jambes et bras croisés, le gratifiant d’un sourire indéniablement amusé. Ma pose et mon expression l’invitent forcément à en venir aux faits : si je ne dis rien, j’attends avec impatience son « petit numéro »…
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MessageSujet: Re: "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys)   "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) Icon_minitimeJeu 1 Juil - 22:31

Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un petit rire de ma bouche. Il était charmant ce petit froncement de sourcil ! Le genre de chose qui ne fait que me rendre d’autant plus joueur. J’aime exaspérer les autres. Plus qu’un passe-temps, il s’agit presque d’une passion. Non, j’exagère. Je le reconnais. Je ne suis pas toujours aussi… comment disent-ils aujourd’hui ?, chiant ? Je sais être agréable quelque fois et de bonne compagnie. Je n’ai pas oublié les règles du parfait gentilhomme que l’on m’a inculqué dès mon enfance et qui sied à tout aristocrate français qui se respecte. Mais encore faut-il que j’éprouve l’envie de respecter ces règles. Et ça, ce n’est pas gagné ! Ah les règlements ! Je crois que jamais je ne parviendrais à me débarrasser de cette habitude à les enfreindre. Tant pis. Je ne vais pas non plus me casser la tête. Ça m’amuse bien trop de voir ces visages indignés face à mon culot.
Alors que je lui rends le dossier, je ne quitte pas Alys du regard, gardant mon éternel sourire goguenard et exaspérant à souhait. Aggraver mon cas ? Allons bon ! Je suis déjà un cas désespéré ! Ce n’était pas ça qui allait faire une grande différence, n’est-ce pas ? Une petite moue faussement désabusée s’affiche sur mes lèvres. Comme quoi mon avis sur la situation m’importait avec grande attention… Quoi ? C’est mal d’importuner une novice de l’Amnistia ? Ben voyons ! Je vais gêner, tiens !
Les jambes croisées et les pieds posés sur le coin du bureau, j’attends patiemment que la jeune sorcière réponde à ma proposition. Non ! Pas ce genre de proposition, rassurez-vous ! Que croyez-vous ? Je suis libertin, certes, mais pas pervers. Même si j’avoue que cette possibilité ne me déplairait pas. J’aime toujours autant les femmes. Et les hommes, entre nous soit dit. Pourquoi me priverais-je de la beauté d’un corps sous prétexte qu’il soit du même sexe que moi ? Ce serait du gâchis et complètement stupide !
C’est à ce moment qu’Alys me sort l’excuse de la validation de son noviciat pour ne pas m’accompagner en ville. Décidément, l’Amnistia était toujours aussi barbant ! Et bien, tant pis ! ça sera le numéro.
D’ailleurs tout dans son attitude m’indique clairement qu’elle avait fait son choix. Quand j’entends la porte se fermer d’elle-même, un sourire tout aussi amusé que le sien se dessine sur mon visage. Ce que j’aimais chez cette petite sorcière, c’est qu’elle profitait pleinement du don qu’on lui avait offert. Je dois avouer que ça me plait beaucoup. Sans compter son caractère de battante.
Je reste quelque seconde à ne rien dire et sans faire le moindre mouvement. Que je la fasse languir ne lui ferait pas de mal. Il faut me mériter ! Sans compter, qu’en réalité, je réfléchissais au petit numéro que je comptais lui offrir. Et je n’eus pas besoin de le faire longtemps.
Je repérai une petite chaine-hifi avec quelques CD disposé dans un coin. Je me levai et m’approchai de l’appareil couvert de poussière. Apparemment, il ne devait pas être utilisé souvent pour qu’on l’oublie ainsi. Je m’emparai des CD et en choisi un adapté pour ce que je voulais faire. Je l’introduisis dans la chaine hifi et appuyai sur le bouton play.
La musique entraînante dès le début diffusa ses premières notes. Un magnifique concerto pour cor composé par ce cher Mozart ! Un compositeur que j’appréciais beaucoup pour son talent exceptionnel. Comme beaucoup d’aristocrate, j’apprécie la musique. Quelle qu’elle soit. Je suis capable d’écouter du Mozart comme du Marilyn Manson. Je ne suis pas difficile.
Je m’approchai d’Alys et tendit ma main vers elle, paume vers le plafond, tandis que la seconde venait de se loger dans mon dos.

- Accepteriez-vous une danse digne d’une grande dame du dix-huitième siècle ? fis-je avec un sourire en coin.

Je n’ignorais pas que la demoiselle était du genre curieux. J’avais déjà remarqué qu’elle aimait écouter l’histoire des être éternels tels que nous, les vampires. Moi je vais carrément lui faire vivre ce que j’ai vécu. Du moins, une infime partie.
Pourquoi un tel traitement de faveur ? Allons, n’ai-je pas le droit de partager mon vécu avec quelqu’un ? Et avec quelqu’un que j’apprécie ?
J’amenai Alys contre moi et glissait ma main dans le creux de ses reins et dans la sienne. Je pouvais sentir la chaleur de son corps contre le mien, son souffle caresser ma peau froide alors que j’entendais son cœur battre à un rythme régulier et voyait son sang pulser à travers ses veines. La soif vint alors m’enserrer la gorge. Sauf qu’elle n’était pas piquante mais presque douce et parfaitement supportable. Et ce parce que je m’étais nourri avant de venir. Je fermais les yeux, laissant la musique s’emparer de moi. Avant de les rouvrir.
J’approchai ma bouche de l’oreille d’Alys et murmurai doucement :

- Ferme les yeux.

Puis je l’entraînai dans une danse rythmée. Je me laissais emporter par les notes rapides du concerto, entraînant Alys avec moi. Et tandis que nous dansions, je me mis à lui décrire tout un monde. Mon monde ! Mon siècle. Je lui décrivais la salle des glaces à Versailles, les autres danseurs que je prétendais nous entourer. Je lui fis un portrait de la robe qu’elle portait. A savoir d’une couleur jaune pâle tandis qu’un corset lui enserrait la taille. Un peu de maquillage mettait son visage en valeur alors que ses cheveux blonds étaient attachés en un chignon serré. Associé à un petit chapeau à plume. Tel était comme je l’imaginais si elle avait été une femme de mon siècle. Une femme que j’aurais eu plaisir à conquérir pour son côté intouchable.

- Observe les hommes qui n’ont que d’yeux pour toi. Voit leur jalousie de m’avoir choisi comme cavalier.



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Alys Eireann Juhel
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MessageSujet: Re: "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys)   "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) Icon_minitimeLun 12 Juil - 15:01


Mon léger sourire un coin n’a pas quitté mon visage. Je le regarde évoluer dans la pièce avec toute la grâce et la légèreté qui fut donnée aux vampires. Des êtres fascinants, si vous voulez mon avis. Mais pas suffisamment pour que je me pâme devant eux comme le font la plupart des héroïnes dans les livres ou dans les films. Bella Swan n’est qu’une petite idiote, si vous voulez mon avis. Au même titre qu’Elena Gilbert ou Sookie Stackhouse. Encore que j’apprécie bien plus la dernièrement citée que les deux autres. Les vampires ne sont pas des êtres « formidables ». Et je ne comprends pas que l’on puisse accepter de sacrifier son existence pour l’un d’eux. Qu’ont-ils de plus que les humains ou les sorciers, hormis l’immortalité ? Un vampire parfait, ça n’existe pas. Pas plus qu’un homme. Le grand amour, celui qui dure, ça n’existe pas. Du moins sauf entre notre Alpha actuel et sa Lupa, et encore. Je ne suis pas certaine que tout soit rose entre eux au quotidien. En tous les cas, moi je n’y crois pas. La passion, ça ne dure pas. Mais là n’est pas la question ce soir.

Je suis prête à m’amuser un peu avec Nicolas. J’ai suffisamment confiance en moi et mes pouvoirs pour ne pas craindre une intervention de sa part. Et je ne suis pas sotte. Il ne m’aurait pas porté secours une première fois pour venir m’assassiner sur mon lieu de travail la prochaine… Et j’avoue que je suis très curieuse de voir ce qu’il m’a préparé. Je devine plus ou moins déjà en entendant la musique qui envahit peu à peu la pièce et m’en vois ravie. J’ai bel et bien l’intention de profiter de ce que l’immortalité a à offrir, le temps d’une danse, par exemple…

La proximité qu’il introduit entre lui et moi ne me gêne nullement. S’il se fait des idées, ce n’est pas du tout mon cas. Et je ne suis pas le genre de vierge effarouchée qui se trouverait mal à l’aise ainsi proche d’un homme. Autant vous dire que ce n’est pas la première fois, et même que j’ai l’habitue de côtoyer ces messieurs de près… Je me laisse en revanche rapidement bercer par la musique, que je trouve charmante, tant elle est appropriée à ce que me fait voir mon vampire en pensées. Qui aurait cru qu’un jour je ne trouverai pas Edward si vieux-jeu que cela, finalement ? J’aime la musique classique, mais lui n’écoute que ça, me semble-t-il. Dans ce bureau, impossible de faire tourner une nouveauté. Je n’écoute pourtant pas du heavy metal…

Dans les bras de mon partenaire, je n’appartiens bientôt plus à ce monde. Me voilà projetée au 18ème siècle, dans une somptueuse robe de taffetas vert. Mes cheveux n’ont probablement jamais connu pareille torture… Ils sont rassemblés en un chignon compliqué au sommet de mon crâne, me donnant des allures de princesse, ou grande dame… J’ai l’attention de la cour entière ainsi accoutrée. Mon partenaire mêle ses souvenirs à une toute nouvelle scène sortie tout droit de son imagination et ce, pour mon plus grand bonheur. J’ai toujours été fascinée par les vampires pour cette unique et bien valable raison : leur âge. Ils ont vu et vécu les choses comme nous humains ne les verrons jamais. Au travers de leurs récits, de leurs pensées, je peux revivre des moments de l’histoire comme si j’y étais. J’ai toujours été curieuse, j’adore cela. Je crois que c’est probablement l’unique chose qui m’aurait plu en devenant vampire… Voir l’histoire défiler sous mes yeux… Avoir tout vu, tout savoir, ou presque.

La danse se complique à mesure que le temps passe. Mais je ne suis pas rigide, et volontaire. Je laisse donc mon cavalier guider mes pas, prenant exemple sur sa souplesse et sa grâce infinie. Chacun de ses mouvements est lent, travaillé, pour me permettre de suivre la marche. Un léger sourire sur mes lèvres lui témoigne ma reconnaissance, tandis que je repars à l’assaut du 18ème siècle, dans une salle emplie de riches seigneurs et dames de pouvoirs, aux coiffures et tenues toutes plus travaillées les unes que les autres. J’aime mon époque, ce n’est pas le problème. D’ailleurs, je n’aurais pas aimé vivre à une autre. Seulement, pouvoir revenir en arrière, le temps d’une soirée, je trouve cela merveilleux. Et c’est ce qu’avec générosité, mon complice vient de m’offrir. Sans le savoir, il vient de faire de moi la femme la plus heureuse du monde en cette soirée.

Je tourne encore gracieusement autour de lui, mes mains effleurant ses épaules, tandis que lui retient fermement ma taille fine. Je suis ailleurs, virevoltant parmi les grands, souriant aux mâles qui envient et jalousent mon partenaire d’un bout à l’autre de la salle. Voyant cela, j’éclate de rire sans pour autant ouvrir les yeux.

-Vous exagérez…

Tout n’est qu’illusion, ce monde, il l’a lui-même créé. Pour moi… rien que pour moi.

Enfin, la musique prend fin. Je rouvre les yeux et tout un monde s’écroule. Il n’y a plus que lui et moi dans ce bureau de l’Amnistia. Peu importe. Toujours souriante, je viens de vivre l’un des plus beaux moments de ma vie, à sa façon. Mutine, je m’approche alors de mon vampire et pour le remercier, dépose un baiser léger sur sa joue redevenue glacée…
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MessageSujet: Re: "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys)   "Bonsoir, ma belle" (Pv Alys) Icon_minitimeJeu 22 Juil - 12:33

J’entrainais la demoiselle dans cette danse folle. Mes doigts entre les siens et ma main dans le creux de ses reins, je la faisais tournoyer au rythme de la musique. Je lui faisais partager mon vécu, mon monde. Celui dont lequel j’ai été baigné. Un monde fait de fêtes et de raffinements. De ragot également. Un monde manipulateur et d’apparats.
Je me revoyais à Versailles, vêtu d’une redingote bleu clair associé à une chemise blanche et d’un pantalon en velours noir. Mes cheveux étaient attachés en catogan avec un ruban noir. Contrairement à beaucoup d’homme de mon époque, je ne portais pas de perruques. J’aimais à montrer mes cheveux. Ce qui faisait souvent parler les mauvaises langues. Pour mon plus grand plaisir, d’ailleurs.

Tout ceci, je lui montrais par l’intermédiaire de la télépathie. Je lui montrais comment les aristocrates s’habillaient, comment ils se comportaient. Ils se murmuraient à l’oreille des autres, radotant comme ils savaient si bien le faire. Ils nous regardaient d’un air offusqué. Certains parce qu’ils me détestaient – comme si j’en avais cure – et d’autres parce qu’ils s’imaginaient que je ferais d’Alys ma prochaine victime. Non pas victime d’un vampire mais celle d’un libertin qui aimait jouer avec les sentiments des autres, à se faire aimer des femmes pour ensuite les laisser tomber une fois qu’il a obtenu ce qu’il désirait d’elles. On s’offusquait de mon besoin de liberté, d’indépendance par rapport aux mœurs de mon époque. Devoir toujours suivre les règles établies était d’un ennui mortel pour moi. Alors je provoquais. Je choquais, me délectant de leurs visages outrés et haineux à mon égard. Dans le fond, c’était eux qui étaient le plus à plaindre. Ces imbéciles voyaient en moi quelque chose qu’ils ne pourraient jamais avoir. Ils me jalousaient, tout simplement. Et le pire avait été mon stupide frère aîné qui n’avait pas une once d’intelligence.

Mais je m’égare je crois. Je présentais donc à Alys ma vie telle qu’elle avait été en tant que mortel. Si elle avait vécu à mon époque, je lui aurais très certainement fait la cour comme avec toutes les autres. Elle était suffisamment jolie et suffisamment caractérielle pour que cela me donne envie de l’inscrire sur mon tableau de chasse. Mais aujourd’hui, il n’en était rien. Je n’avais plus ce besoin de conquête. Tout de moins, je n’avais plus besoin de me faire aimer des femmes et leur faire mal ensuite. Je n’étais plus ce libertin qu’on disait irrécupérable. Allez savoir pourquoi ma transformation m’a t’en changé ! J’ai peut-être gardé cette manie du jeu de la séduction mais il n’en reste pas moins que je ne le fais plus pour les mêmes raisons. Je ne séduits plus pour conquérir mais simplement pour passer le temps, histoire de m’amuser. Mais jamais plus je ne ferais croire à quelqu’un que je l’aime alors qu’il n’en est rien. Ah tout ceci me manquait !

Je mis fin à la magie du moment en cessant doucement la danse sans me rendre compte qu’au même moment, la musique s’arrêtait également. Je m’étais égaré dans mes pensées et dans mon passé. Et je les avais transmis à Alys. Ce ne fut qu’à cet instant que je réalisais que je lui avais ouvert une part de moi-même. Le côté sombre qui m’habitait et qui me poussait à être odieux avec les autres, elle l’avait vu. Bah qu’importe ! Ce n’était pas plus d’un côté. Peut-être se méfiera-t-elle de moi à l’avenir. Personnellement j’en doutais.
Contre toute attente, elle déposa un baiser sur ma joue. Je lui accordais un sourire espiègle avant de m’emparer de sa main. Je mis la mienne derrière le dos et me penchais légèrement vers l’avant, amenant la sienne à ma bouche. Mes lèvres frôlèrent à peine sa peau. Néanmoins cela suffit pour réveiller ma soif. Une soif piquante mais aucunement désagréable ou insupportable. Je respirais doucement son odeur sucrée et douce, comme il lui seyait bien.
Comme au ralenti, je me redressais avec le sourire espiègle qui m’était coutumier.

- Je vous remercie d’avoir eu la bonté de m’accorder cette danse, ma dame, fis-je d’un ton solennel.

Cette phrase marquait la fin du jeu pour ce soir. Bientôt, je se retirai pour aller se nourrir à la gorge d’un criminel. Je trouverai sûrement un trafiquant d’armes ou de drogue. Ou alors, mes préférés : les meurtriers. Ceux que j’aimais à appeler ses frères pour être aussi mauvais que moi. Tout comme moi, ils perpétraient le mal et en ressentaient du plaisir à chaque assassinat. J’aimais être cruel avec eux. Je leur faisais qu’il avait une chance, jouais avec eux avant de fondre sur eux et les prendre dans mes bras, comme une étreinte amoureuse, avant de planter mes gros dans leur cou et me délecter de leur sang, giclant contre mon palet et s’insinuerait dans mes veines. Nos cœurs battraient d’abord à l’unisson pour qu’ensuite celui de ma victime s’affaiblisse alors que le mien devenait de plus en plus fort.
Rien que d’y penser, ma soif s’accentua, devenant plus pressante.
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