Russian Silence
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 "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"

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Nicolas de Merville

Nicolas de Merville

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"Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Vide
MessageSujet: "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"   "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Icon_minitimeMar 11 Mai - 19:09

DE MERVILLE, Nicolas

feat STUART TOWNSEND




• RACE (vampire, sorcier, humain, esprit, ou loup ?) : Vampire, évidemment

• AGE(réel et en apparence pour les loups, vampires, sorciers et esprits) : 235 ans en vérité. Mais mon corps à garder ses 23 ans

• DATE & LIEU DE NAISSANCE : à Paris le 24 Octobre 1757

• NATIONALITÉ / ORIGINES : française

• STATUT (place au sein de la société ? Appartenance à l'Amnistia ou l'Assemblée ? ...) : Simple vampire nomade, riche et anciennement aristocrate

• LIEU DE RÉSIDENCE : Une propriété à l'extérieur de St Petersbourg

"Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" StuartTownsend5-1
©️Eden Memories



« Who are you ?! »

« Who ?! Who ?! Who ?! Who ?!! »



Alors comme ça vous voulez connaître l’histoire de ma vie ? Et bien cela sera comme vous le voudrez. Je me vois mal vous refuser ce petit plaisir, non ? Mais juste une chose… j’exige que vous en fassiez un livre à mon nom. Si ! Si ! J’y tiens ! J’ai toujours rêvé avoir un bouquin sur lequel mon nom serait inscrit en lettres blanches ou rouges sur la couverture en papier glacé. (rire) La tête que vous faîtes ! Si vous pouviez vous voir, vous ririez aussi. Détendez-vous ! J’ai beau avoir un caractère imbuvable comme le qualifierait Vlad je ne suis pas pour autant irresponsable. Du moins…pas totalement. J’ai parfaitement conscience des risques si les humains venaient à connaître notre existence. Même si je doute sincèrement que cela arrive. Les humains de cette époque sont devenus bien trop terre à terre. La science a considérablement pris le pas sur les croyances. La seule qui persiste encore est celle des équations complexes, le méli-mélo de calculs et l’observation scientifique de façon tout à fait concrète. Et dire qu’autrefois, je riais de quiconque venait me parler avec véhémence et passion d’un Dieu qui, pour moi, n’existait pas. Je dissimulais difficilement mon hilarité face à tous ces gens prétendaient tout connaître sur la religion, le bien et le mal et ne jurant que par Dieu. Pour moi, s’il existait réellement, il n’était qu’une entité égoïste, se targuant d’être purement et simplement bon. Foutaises ! Aujourd’hui, l’effet inverse s’est produit, à mon sens. Les Hommes ne jurent plus que par la science, refusant de voir certaines choses pourtant évidentes et qui n’ont aucune explication scientifique. C’est pourquoi je doute que quiconque puisse un jour croire que les vampires, les sorciers et les loups-garous existent même si la vérité venait à leur crever les yeux.
Oh je vous entends déjà pester et évoquer ce qui est arrivé il y a de ça une bonne vingtaine d’année. Il y a effectivement eu de graves conséquences. Et j’avoue avoir été surpris qu’une simple poignée d’humains ait provoqué un tel désastre. Mais ce que vous devez avoir à l’esprit c’est que très peu de personnes les auraient crus dans le monde. On les aurait pris pour des érudits. D’une certaine façon, c’est la réaction de mes comparses du monde surnaturel qui a provoqué cette catastrophe. Je doute que ça se serait répandu dans le monde. Et surtout maintenant.
Les gens qui parlent et veulent nous exposer aux yeux de tous sont pris pour des illuminés ou des fous. Ils sont bien trop aveuglés pour y croire. Sincèrement, si quelqu’un venait à vous affirmer que les vampires sont réels, le prendrez vous au sérieux ? Ne me dite pas le contraire, je ne vous croirais pas.
Si je m’écoutais, je me ficherais bien qu’on me surprenne à boire le sang d’une personne ou encore à laisser un cadavre en laissant les marques de mes crocs dans le cou de ma pauvre victime. Vous me demandez ce qui me retient et me fait respecter un minimum les règles instaurées par l’Assemblée ? Sans doute pour ne pas les avoir à mes basques. Ou encore par respect pour mes semblables et leur épargner de nouvelles souffrances, peut-être. Je n’en sais rien. Et pourtant, je ne suis pas homme à obéir à la moindre règle. Dès que l’on m’en donne une, je ne peux m’empêcher de l’enfreindre. Et plus elle a de conséquences plus la tentation est grande. Alors, je dois avouer que je me surprends moi-même à suivre celles que l’Amnsitia est chargé de faire respecter.
Mais je m’égare, je crois. Vous voulez savoir qui je suis et ce qui a fait ce que je suis à présent ? Vous êtes curieux de connaître les circonstances de ma transformation en vampire ? Très bien. Je vous promets une véritable histoire longue et emplie de péripéties ! (rire)


Dernière édition par Nicolas de Merville le Mar 15 Juin - 20:06, édité 5 fois
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Nicolas de Merville

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"Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Vide
MessageSujet: Re: "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"   "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Icon_minitimeSam 22 Mai - 18:59

Partie 1






"Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Doriangrey


Je suis né à Paris le 24 Octobre 1757 en tant que fils de marquis au beau milieu du siècle des Lumières. L’époque des salons organisés par les femmes de l’aristocratie et durant lesquels toutes sortes de débats philosophiques se déroulaient. Du moins, en apparence il s’agissait de débats philosophiques. Mais en réalité, il s’agissait de règlement de compte. Chacun affirmait sa façon de penser comme étant celle qui avait le plus de valeur. Un vrai concours de celui qui parviendrait à avoir le dessus sur les autres. Pour y avoir assisté, je peux vous affirmer que, durant ses réunions, nous avions droit à une sorte de guerre ouverte. Les gens de l’aristocratie ne s’appréciaient guère. Et moi j’étais une des personnes que le plus de personnes haïssaient plus que tout. Ce qui n’était pas peu dire.
Pourquoi une telle aversion à mon égard, y compris de la part de ma propre famille ? Pour bien des raisons. Tout d’abord, j’étais un enfant assez turbulent, s’amusant à courir un peu partout dans le château familiale, gênant souvent les domestiques ou mes parents. S’il n’y avait eu que cela, on m’aurait très certainement pardonné toutes les fois où je bousculais les serviteurs, leur faisant tomber ce qu’ils tenaient en main, où encore les fois où je jouais les casse-cous en montant un arbre, donnant des sueurs froides à mes parents. Très jeune, j’ai développé une conscience du monde qui m’entourait. Et je ne me gênais pas pour donner mon avis sur des sujets de toute sorte. Et rare étaient les fois où mes paroles plaisaient. On me reprocha de poser trop de questions ou de ne pas comprendre ce que je disais. Bien entendu, vous vous doutez bien que je savais parfaitement de quoi je parlais. Néanmoins, face à tant d’aversion, je finis par me taire. Du moins jusqu’à mon adolescence où je n’hésitais pas à affirmer mes pensées, n’ayant cure des remarques désobligeantes qu’on pouvait me faire. Qu’ils aillent au diable, tous ces charlatans n’acceptant pas leurs erreurs et ce qu’ils ne pouvaient contrôler !
J’eus très vite une réputation qui n’avait rien de flatteuse. Et pourtant, j’en étais fier. Nicolas le présomptueux ! Nicolas l’arrogant ! Nicolas le libertin ! Et oui ! A l’adolescence, je me suis mis à m’intéresser de très près aux femmes et à l’art de la séduction. Je multipliais les conquêtes sans avoir le moindre sentiment pour ces femmes.
Ah c’était la belle époque ! Le temps où j’étais considéré comme un des hommes les plus séduisants de Paris. La majorité des femmes de la haute aristocratie me jetait des regards quand j’étais sur leur passage, m’admirant. Elles avaient beau tenter de le cacher comme les jeunes prudes qu’elles étaient, je le voyais parfaitement. Quant aux hommes, ils m’accordaient des yeux emplis de haine et de jalousie. Ils enviaient mon succès chez le sexe féminin, même s’ils prétendaient le contraire. Il ne fallait pas être particulièrement futé pour le deviner. Et personnellement, j’en avais cure de leur opinion. Ce n’est pas de ma faute si je suis irrésistible. (rire)
J’ai eu tellement de femmes dans mon lit que je ne compte plus. Et elles étaient toutes aussi belles les unes que les autres dans leurs robes élégantes en satin. J’aimais leurs visages fins et tendres de porcelaine. Je me plaisais à caresser et embrasser leurs corps sveltes aux formes généreuses. Et surtout, j’adorais les voir flancher et succomber à mon charme. Mes yeux d’un vert émeraude qu’on voyait rarement étaient sans doute ce qui les attirait le plus chez moi. Ainsi que ma chevelure brune qui ondulait jusqu’à mes épaules. Bon nombre des femmes que j’ai séduites aimaient à enrouler une de mes mèches autour de leurs petits doigts fins. Je jouais beaucoup avec mon apparence pour les faire céder.
D’ailleurs, en parlant d’apparence, être bien vu était d’une importance capitale au dix-huitième siècle. Vous me direz, je n’étais pas bien vu. Pourtant, jamais on ne refusa de m’inviter. Au contraire, même. On me conviait souvent à des réceptions de toutes sortes. Vous vous demandez comment cela se fait ? Mais cela s’explique très simplement. Je suis un fils de marquis. Et mon père avait une grande réputation dans la société aristocratique et mondaine. De plus, j’avais beaucoup de charisme et avait de la conversation. Résultat, personne ne trouvait à redire pour m’inviter. Et ma réputation de libertin ? Oh, on ne m’a jamais pris en flagrant délit et n’avait aucune preuve contre moi, bien que tous connaissait mes agissements. En clair, ne pas m’inviter aurait été malvenu. C’était la seule et unique raison pour laquelle on m’acceptait à ces réceptions.
Ce qui n’était pas pour plaire à ma famille. J’étais leur honte, me détestant pour mon attirance pour les femmes. Surtout pour mon frère aîné, Sylvain. Comme tous les hommes de mon entourage, il jalousait mon triomphe auprès des femmes. Sauf que chez lui, c’en était presque maladif. Je le voyais m’imiter, en vain. Aucune femme n’était réellement attirée par lui. Il lui manquait le charisme que je possédais naturellement. Et pour cela il me haïssait et me le faisait bien sentir en m’accusant injustement d’actes répréhensibles dont j’étais innocent. Comme séduire une nonne, par exemple. Oh, bien entendu, j’en aurais été parfaitement capable, en vue de mon… « amour » pour Dieu. Cela aurait été amusant de pousser au vice une fervente servante de l’Eglise. Mais je ne l’ai jamais fait. Non pas par lâcheté. Mais par manque d’intérêt. Aucune ne m’attirait ou était suffisamment belle à mes yeux pour que l’envie de les détourner du droit chemin ne me vienne. Mais l’entreprise aurait été intéressante sur le côté provoquant. (sourire)
Quoi qu’il en soit, il me fut malgré tout aisé de détromper les ragots que proférait mon bon à rien de frère. Et l’estime des gens à son égard diminuait à force de manigances pour m’attirer des ennuis. Même si cela aurait plu à mes parents que je fusse déshonoré et montré du doigt par tous, ils n’approuvèrent pas les complots montés par mon frère. Complots qui n’eurent aucune réussite
Mais vous savez, je me fiche bien d’être déshonoré. J’ai toujours aimé jouer dans la provocation et enfreindre les règles que l’on m’imposait. Alors je n’en avais que faire des sales coups que Sylvain pouvait opérer derrière mon dos.
C’était le bon temps ! Le temps de l’insouciance, de la vie, de la liberté. Même si j’en avais pas l’air, je me sentais heureux et moi-même, agissant comme je le souhaitais. Mais comme on le dit communément, toute bonne chose à une fin. Pour moi, cela se déroula la nuit où je devins ce que je suis aujourd’hui.


Dernière édition par Nicolas de Merville le Ven 28 Mai - 15:10, édité 4 fois
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Nicolas de Merville

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MessageSujet: Re: "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"   "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Icon_minitimeLun 24 Mai - 0:36



Ma tante vivait en campagne, à l’extérieur de Paris. Il s’agissait d’une propriété qui appartenait depuis quelques temps à notre famille. Un château plutôt grand entouré d’un jardin spacieux et d’un petit verger que les domestiques entretenaient avec soin. Mon père avait confié cette propriété à ma tante car celle-ci préférait de loin le calme et la tranquillité de la campagne à la vie animée de la capitale. Et comme ces terres représentaient la fierté de notre famille, mon père eut la « brillante » idée d’en laisser la charge à sa sœur aînée.
Pourquoi ne s’en était-il pas occupé lui-même ? Tout simplement parce qu’il voulait vivre à Paris, se montrer et se mêler à la vie mondaine. Tout comme moi, d’ailleurs. Ce ne fut pas pour rien qu’il alla rarement rendre visite à sa propre sœur devenue vieille fille.
En revanche, pour ma part, je me rendais chez elle assez régulièrement, lui rapportant les nouvelles de la vie parisienne et lui tenant compagnie avec plaisir. Elle était une des rares personnes qui me voyait et m’acceptait tel que j’étais réellement. D’une certaine façon, elle fut ma véritable mère. Et j’étais pour elle comme le fils qu’elle n’a jamais eu. Nous plaisantions souvent, discutions de façon tout à fait naturelle que je me sentais comme libéré de toute entrave.
Vous me demandez si elle savait à propos de ma vie libertine ? Oui, elle le savait. Je lui en parlais souvent et elle ne s’en formalisait pas. Elle accueillait mes aventures avec amusement, m’interrogeant à chaque fois sur mes différentes conquêtes. Je crois qu’en réalité je la vengeais d’être recluse et rejetée de tous. Même s’il est vrai qu’elle préférait la vie de la campagne, aucune personne de la famille ne lui demandait la moindre nouvelle ou lui envoyait la moindre lettre, à part moi. Personne ne venait voir si elle allait bien. Sans compter que son propre frère ne faisait que l’utiliser pour garder la propriété en état. Et j’étais le seul à me soucier d’elle.
Pour ma tante, j’étais son moyen de vengeance en humiliant mes parents par mes actes jugés comme malsains. Vous allez me dire qu’elle m’utilisait tout comme le faisait ma famille avec elle. D’une certaine façon, oui. Mais la différence restait de taille. Nous étions complices. L’un comme l’autre, nous les haïssions. Sans compter qu’elle ne m’a jamais rien demandé. J’étais libertin par choix et conviction. Non par la force. De toute façon, dans ce cas-là, ça n’aurait aboutit à rien.
Nous étions juste complices et ne nous cachions aucun secret. Ce que les domestiques de la propriété n’eurent aucun mal à déceler. On nous regardait avec des yeux suspicieux, s’interrogeant sur la véritable nature de notre relation. Mais contrairement aux ragots, il n’y eu rien entre ma tante et moi. Aucun acte incestueux n’eut lieu d’être. Il s’agissait juste d’une grande complicité comme aurait pu l’être celle d’une mère envers son fils. Rien de plus. Seulement, elle et moi aimions à le faire croire. Certains que nous étions que cela déplairait.

Cela faisait une semaine que j’étais venu rendre visite à ma tante. Il était prévu que je reparte le lendemain dans l’après midi pour retourner à Paris. Je restais rarement plus longtemps. On se serait posé des questions sur la raison de mon attardement chez ma tante et ma réputation de libertin en aurait pris un coup. Chose à laquelle je ne tenais pas vraiment, entre nous soit dit.
Ce soir-là, j’avais des difficultés à m’endormir. Une sorte de pressentiment me tenait éveillé pour je ne savais quelle raison. Je me sentais observé par des yeux brillants et scrutateurs, à la manière d’un prédateur pour sa proie. Je les voyais même les paupières closes. Et cela me rendait de plus en plus nerveux. D’autant plus qu’il n’y avait rien. Du moins c’est ce que je croyais.
Me résignant, je me redressai et quittai mon lit avec prudence pour allumer le petit chandelier posé sur ma table de chevet. Je le pris en main par le manche et jetai un regard circulaire à la chambre que j’occupais. Personne. Je regardai également dans les coins sombres et autres cachettes susceptibles de dissimuler quelqu’un mais toujours je ne trouvais rien. Et pourtant, les yeux invisibles continuaient à me guetter, près à se jeter sur moi au moment où je m’y attendrais le moins. L’étrange angoisse ne faisait que s’accentuer à mesure que je cherchais quelque chose qui ne semblait pas exister.
Et c’est là que je la vis, l’ombre au beau milieu du jardin. Depuis la fenêtre de ma chambre, je tentais de distinguer sur cette silhouette des traits familiers qui me permettrait d’identifier la personne. Malheureusement, il faisait trop sombre et j’étais trop éloigné pour que j’y parvienne. Je pris donc la décision de descendre dans les jardins, en espérant que l’inconnu(e) ne parte pas.
Je mis un peignoir par-dessus ma chemise de nuit et descendis les marches pour me rendre dans le jardin, le chandelier en main. Chacun de mes pas se répercutait contre les murs de la maison silencieuse et endormie, accentuant mon angoisse et rendant d’autant plus fort le mauvais pressentiment et cette impression d’être guetté. Etait-ce cette silhouette qui me surveillait de la sorte ? Si tel était le cas, pour quelle raison ? Et pourquoi en ressentais-je une telle peur et sensation d’être mis à nu? Comme si mon âme était dépecée et étudiée.
Arrivé devant la porte d’entrée, je mis ma main sur la poignée, hésitant à ouvrir et voir ce que je découvrirai de l’autre côté. Cependant, la curiosité me poussa à ouvrir la porte et m’aventurer dans le jardin.
La silhouette se tenait toujours au même endroit. Je ne parvenais toujours pas à voir distinctement ses traits mais je pouvais au moins supposer qu’il s’agissait d’un homme, en vue de sa carrure large et élancée.

- Qui êtes-vous ? demandai-je en m’approchant. Que faites-vous ici ?

L’homme n’esquissa pas un geste et continua à me fixer avec une étrange lueur dans le regard. Je cessai de marcher alors qu’un frisson me parcourait le dos. Qui pouvait-il bien être ?
Je repris ma marche dans sa direction alors que lui ne faisait toujours aucun mouvement. Je fus bientôt à sa hauteur, la lueur de mon chandelier éclairant son visage. Il était grand, avec des cheveux blonds et courts emmêlés. Ses yeux bleus luisaient sous la lumière du chandelier. Quant à son visage… une fine barbe cendrée lui recouvrait les joues et le menton alors que sa peau était étrangement pâle. Je pouvais deviner des veines saillantes au niveau de ses tempes.

- Qui êtes-vous ? répétai-je. Comment êtes-vous entré ?


Il ne répondit pas pour autant. Je remarquai seulement à cet instant qu’il était vêtu de haillons couverts de terre et de poussière. Il ne portait rien aux pieds et son pantalon semblait bien trop court pour sa haute taille.

- Avez-vous besoin d’aide, monsieur ? l’interrogeai-je.


N’obtenant toujours aucune réponse, je supposai qu’il était peut-être muet. Cependant, il m’aurait certainement fait un signe m’en informant ou pour répondre à mes questions. Et puis ce regard… Ses pupilles anormalement dilatées me scrutaient à la manière d’un lion face à la gazelle. Et en l’occurrence, j’étais la gazelle. Un nouveau frisson me prit alors que je soutenais ce regard.
Soudainement, l’inconnu disparut. Je n’eus pas le temps de me demander où il pouvait être et comment il avait fait que je sentis une vive douleur dans le creux de mon cou. Des dents me perçaient la chair de la gorge alors que des doigts glacés me maintenaient contre un torse aux muscles puissants. Sous le choc, je lâchais mon chandelier qui tomba au sol, soufflant les bougies qui s’y trouvaient.
Une vive douleur s’empara de mon être. Mon cœur battait douloureusement dans ma poitrine, luttant contre l’aspiration qu’il subissait. J’entendais la créature se repaître de mon sang. Le bruit de succion en était parfaitement éloquent. Petit à petit, je sentais mes forces diminuées alors que la douleur dans ma poitrine se faisait plus violente.
Je voulais appeler à l’aide mais aucun son ne sortait. Une main puissante me tenait la mâchoire m’empêchant ainsi d’ouvrir la bouche comme je l’aurais souhaité. La panique s’empara soudainement de moi alors que je réalisais que j’étais en train de mourir, tué par un vampire.
Je me débattis avec véhémence, mobilisant toutes les maigres forces qu’il me restait pour vainement essayer de sauver ma peau. Vive l’instinct de survie ! A cet instant j’en étais bourré jusqu’à la pointe de mes cheveux. Je voulais vivre. Chaque geste que je faisais était dans ce but. Mais mes coups de pieds dans le tibia de la créature n’eurent aucun effet. Ni mes griffures sur cette main qui m’enserrait la gorge.
Devant l’inefficacité de ma riposte, la panique se transforma en rage. Je désirais faire mal à cette créature qui s’en prenait à moi. Je voulais la faire souffrir, la blesser. Voire la tuer. Si cela m’était possible. Ce qui était loin d’être le cas. Je lui crachais toute sorte d’insulte par la pensée, sans me douter un instant qu’elle pouvait m’entendre ni même que cet élan de haine prévalait mon billet d’entrée pour le royaume des ombres.
La créature me lâcha subitement. Faible et à moitié mort, je m’écroulai au sol. Allongé dans l’herbe humide, je fixai mon agresseur avec fureur alors que ma respiration n’était plus qu’un souffle. Mon corps tremblait sa faiblesse alors que ma poitrine se soulevait douloureusement et avec difficulté.

- Maudit soyez-vous… parvins-je à articuler


Ce furent mes dernières paroles avant que je ne sombre dans le néant.

Tout mon corps était lourd et ma tête me faisait incroyablement souffrir. J’avais l’impression que l’on me donnait des coups de marteau à chaque battement de mon cœur pourtant faible en cet instant. J’avais froid et était dans un tel état de faiblesse que j’aurais été bien en peine de faire le moindre mouvement.
Lentement, j’ouvris les yeux. Tout d’abord je crus être devenu aveugle et un sentiment de panique s’empara de moi à cette constatation. Mais bien vite, je me rendis à l’évidence. J’étais dans une pièce dépourvu de la moindre lumière, humide et glaciale. Je me mis à trembler de froid. Où étais-je ? Et que faisais-je ici ? Que s’était-il passé ?
Il me fallut quelques secondes pour me souvenir. La créature. Moi sans défense entre ses bras. Mon sang coulant dans sa gorge. Une quinte de toux douloureuse me prit soudainement, faisant souffrir tout mon corps. En plus d’avoir froid, j’avais soif. J’avais besoin de boire. N’importe quoi pourvu qu’un liquide coule contre mon palais. Quelque chose de sucré, de préférence.

- Ah ! Te voilà réveillé, jeune enragé.


La voix était douce, sensuelle et tendre, avec un joli accent qui sonnait russe. Et pourtant, je savais à qui elle appartenait. A qui d’autre pouvait-elle bien appartenir si ce n’est l’homme en haillon qui m’avait agressé ? La rage aurait sans doute dû me reprendre. D’ailleurs, je la sentais encore enfouie en moi. Cependant elle ne se manifesta pas. Au contraire. Ce fut la curiosité et une certaine forme de résignation qui prirent le relais.

- Qui êtes-vous ? demandai-je d’une voix à peine audible tout en sachant parfaitement qu’il avait entendu distinctement chaque mot.
- Demande toi plutôt ce que je suis. Mais je crois que tu as compris, je me trompe ?


D’un mouvement timide, je fis oui de la tête dans la direction de la voix. A présent, cet inconnu ne me paraissait plus aussi hostile. Sa présence me rassurait, m’apaisait. J’avais l’impression d’être un enfant alors que ses doigts glacés caressaient presque amoureusement mes cheveux. Comme le faisaient les femmes, d’ordinaire.

- Quel est votre nom ? l’interrogeai-je toujours de ma voix éteinte.
- Vlad, répondit-il avec une tendresse éloquente. Vlad Bukovsky.


Un nom russe, comme je l’avais supposé à l’accent. Je ne pouvais m’empêcher de l’observer avec admiration. Malgré ma faiblesse et l’obscurité, je parvenais à distinguer les traits bien formés de son visage. Il était beau. Tout en lui m’inspirais qu’attirance et, en quelques sortes, de l’amour. C’était étrange. Jamais avant je n’avais eu le moindre désir pour un homme. Ni de l’amour pour qui que ce soit. Mais lui, c’était différent. Il était différent. Il était un vampire.
Je voulus toucher sa joue creuse, caresser du bout des doigts ses lèvres douces et dessiner la courbes de ses sourcils lisses. Mais à peine eus-je soulevé mon bras qu’il retomba mollement sur le sol de pierre.
Ce fut à cet instant que je pris conscience de l’endroit où je me trouvais. M’étant habitué à l’obscurité des lieux, je pus distinguer ce qui m'entourais. A quelques pas, je remarquai une forme rectangulaire. Un tombeau à en juger la représentation d’un corps allongé sur le couvercle de pierre.
Vlad m’aurait-il amené dans un caveau ? Allait-il me tuer et m’enfermer dans ce tombeau couvert de vieille poussière et de toiles d’araignée ? La peur à nouveau s’empara de moi. Je ne voulais pas mourir. J’aimais trop la vie pour cela. Je m’agitai sous l’effet de la panique. C’est fou ce que le corps est capable lorsque qu’il ressent le danger.
Sans doute Vlad devina mes pensées car déjà il s’empressa de me rassurer.

- Chut, fit-il d’une voix toujours aussi douce. N’aie pas peur, mon enragé. Oui, tu mourras mais c’est pour mieux revivre. La douleur sera atroce mais cela en vaudra la peine car plus jamais tu ne connaîtras la douleur, la maladie et la mort.

Loin de m’apaiser, ces paroles me firent davantage paniquer. A tel point que des larmes coulèrent de mes yeux suppliants, l’implorant de ne rien faire. Devenir un vampire ? Non, je ne le voulais pas. Du moins, c’est ce que je croyais à cet instant.
A nouveau je m’agitai, ramenant à la surface les douleurs de mon corps affaibli. Mais déjà je sentais la poigne de fer de Vlad. Il m’amena contre lui sans effort alors que je lui donnais de faibles coups pour le faire lâcher, hurlant à qui voulait l’entendre mon refus d’être comme lui. Mais déjà ses crocs s’enfoncèrent dans la chair déjà meurtrie de mon cou. A nouveau la douleur dans ma poitrine. Mon cœur qui s’affaiblissait mais je voulais vivre. Je l’implorais silencieusement qu’il me lâche, me laisse revivre ma vie d’humain. Mais bien entendu, il n’en fit rien, continuant à aspirer mon sang. Sauf que cette fois, il agissait presque avec tendresse.
Il retira ses crocs de mon cou. Gentiment, il embrassa la plaie béante, provoquant des frissons incontrôlés le long de mon échine.

- Je te hais… murmurai-je sans grande conviction.

La tête rejetée en arrière, je fixai le plafond, ne faisant guère attention à ce que Vlad faisait. Puis il m’amena contre lui, enfouissant mon visage contre son cou. Mes lèvres frôlèrent sa peau froide et lisse. Un liquide tout aussi froid mais étrangement enivrant vint se poser sur mes lèvres

- Bois, mon bel enragé, susurra Vlad à mon oreille.

Il n’eut pas à le dire une deuxième fois. Ma langue lapa doucement le sang qui coulait de la plaie à son cou. Aussitôt, la tête se mit à tourner. Je perdis toute conscience. Il n’y avait plus rien. Hormis le liquide carmin et envoûtant qu’on m’offrait. Mes dents se refermèrent sur la plaie afin de faire gicler le sang contre mon palais. Mes sens furent soudainement en éveil. Et tous étaient focalisés à ce que j’étais en train de faire. Ma peau sentait le corps de Vlad. Ma langue savourait le nectar qui se déversait en moi. Mes oreilles écoutaient le flux sanguin qui quittait le corps de Vlad. Et mes yeux ne voyaient que le liquide rouge qui peu à peu me rendait des forces.
Vlad me parlait mais je n’écoutais pas ce qu’il me disait. Mon esprit était trop concentré sur le fluide vital qu’il m’offrait. Sans m’en rendre compte, je gémissais d’extase tandis que je reprenais plus ou moins vie.
Vlad prit soudain un ton autoritaire.

- Cela suffit, Nicolas.

Mais je n’en fis rien. J’en voulais encore. J’en avais besoin. Si on venait à m’enlever à son étreinte, j’en mourrai. Malheureusement, une poigne d’acier me repoussa, m’arrachant au cou de mon bienfaiteur. J’émis une plainte pitoyable, déchiré de ne plus avoir en bouche le liquide sanguinolent.
Mais petit à petit, je repris le contrôle de moi-même. Je pris conscience de ma respiration saccadée. Afin de la calmer, je fixai le plafond, me forçant à inspirer et expirer calmement. Mais ce qui m’aida le plus fut l’étreinte de Vlad. Il m’amena contre son torse et me berça tendrement comme l’aurait fait un père pour son enfant. D’ailleurs, n’était-ce pas ce que j’étais ? Son enfant ?
Soudain de violents spasmes de douleur me prirent, me faisant gémir et couler des larmes. Et cela alla en s’intensifiant. La souffrance monta en crescendo. J’avais l’impression que tout mon corps était en feu, que chacun de mes organes étaient écrasés par une force inconnue. Je n’arrivais plus à respirer. J‘avais beau vouloir inspirer de l’air, c’était inutile. Rien ne venait pénétrer dans mes poumons. Je tremblais de froid et de chaud, la fièvre montant de plus en plus. Mourir… Voilà ce que je voulais. Ainsi la souffrance ne serait plus.


Dernière édition par Nicolas de Merville le Ven 28 Mai - 15:44, édité 2 fois
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Nicolas de Merville

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MessageSujet: Re: "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"   "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Icon_minitimeLun 24 Mai - 16:10


Cela dura trois jours. Trois jours de souffrance insupportable. J’aurais aimé mourir et ne plus ressentir pareil douleur. Et dire que jusqu’à présent j’avais lutté pour vivre. A présent, je désirai le contraire. Tout pour que cela cesse.
Vlad me berçait la plupart du temps, me serrant entre ses bras puissants qui se faisaient étrangement doux. Aussi paradoxale que cela puisse être, je me sentais bien contre lui et cela apaisait quelque peu la torture que je subissais. Mais d’un autre côté, j’avais peur. Peur de ce que j’allais devenir. Allais-je mourir ? Survivrai-je à la douleur pour me transformer en ce qu’il était ? L’angoisse ajoutait de la force à la souffrance. Et la souffrance amplifiait mon angoisse. Le seul réconfort était d’être lové contre son torse et de sentir ses mains sur moi.
Les pires moments furent lorsqu’il sortait du caveau, me laissant seul dans le noir et la peur. J’ignorai où il allait et chacune de ses absences étaient une réelle torture car j’étais face à moi-même. Je revoyais toutes les humiliations que j’avais pu subir pendant mon enfance ainsi que celles que j’avais causées à mon entourage. Des regrets ? Oui et non. Je ne regrettais pas mes actes. Pour moi, ils méritaient ce que je leur avais fait. Mais d’un autre côté, je n‘étais pas meilleur qu’eux, au final.
Je repensais à ma tante, mes parents. Même mon frère. S’inquiétaient-ils ? Me croyaient-ils mort ? Ils devaient sûrement être soulagés de me savoir hors de leur vie. (sourire) Je n’imaginais pas, à cet instant, à quel point c’était vrai.
Après ces trois jours interminables de torture, la douleur s’estompa pour totalement disparaître. La tête sur les genoux de Vlad, je constatai que je voyais plus distinctement les contours de la pièce. J’entendais parfaitement les petits insectes sous la pierre. C’était étrange. Et jouissif. J’avais l’impression d’être libre. Je me sentais revivre et…puissant.
Lentement, je me redressai sous les yeux souriants de Vlad qui m’observait. Je regardai mes mains, jouant à fermer et ouvrir le poing. Vlad se leva et tendit une main vers moi que je pris sans hésiter.
A présent, sa peau ne me paressait plus aussi froide. Et je le trouvais d’autant plus beau maintenant que j’arrivais à voir parfaitement ses traits. Des cheveux couleur paille couvraient sa nuque, épousant les courbures de sa tête. Quoi qu’un peu emmêlé et poussiéreux, ils semblaient doux et fins. Ne me souciant pas de ce qu’il pourrait en penser, je me mis à jouer et caresser ses cheveux puis son visage, passant un pouce sur ses pommettes. Sa barbe de trois jours raclait doucement sous ma peau, me chatouillant légèrement.
Vlad se mit à rire quand un sourire admiratif s’afficha sur mes lèvres. C’était comme une petite musique qui venait caresser mes oreilles et envelopper mon cœur d’une chaleur qui avait à présent disparu à jamais. Délicatement Vlad retira mes mains de son visage.

- Tout doux, mon bel enragé. L’heure n’est pas aux caresses, dit-il de sa voix douce. As-tu soif ?

Maintenant qu’il le disait… oui, j’avais soif. Cette soif devint vite ma première préoccupation. Ma gorge sèche réclamait son dû alors que mes veines étaient comme en feu, me mettant presque à la torture. Sauf qu’il s’agissait d’une douleur bien plus douce que celle que j’avais éprouvé durant ces trois jours.
Pour répondre à la question de mon… Sire, j’acquiesçai d’un signe de tête sans même réaliser ce que cette soif signifiait. Je ne songeais qu’à une seule chose : l’étancher. Je ne réalisais pas encore que cela me pousserait à tuer.
Vlad me prit le poignet et me conduisit hors du caveau. Nous étions dans un cimetière. Toute une série de tombes nous entouraient alors qu’un peu plus loin se profilait une église. Je l’observais quelques secondes, contemplant les formes du bâtiment de pierre. Mais déjà, Vlad me tira pour m’inciter à le suivre.
Nous passâmes le portail du cimetière. Bien que je le suivais, je me sentais distrait. Je regardais tout autour de moi, observant chaque détail avec fascination. J’étais comme un louveteau curieux de tout et partant à la découverte du nouveau monde dans lequel il venait d’entrer.
Jusqu’à ce que Vlad m’entoure les épaules avec un bras. Intrigué, je l’interrogeai du regard. D’un signe de tête, il m’indiqua une direction à regarder. Obéissant, je m’exécutais.
Une jeune femme était recroquevillée contre le mur qui faisait le tour du cimetière. Belle fut le premier mot qui me vint pour la qualifier. Elle était vêtue d’une simple robe sale, fine et déchirée à certains endroits. Ses cheveux bruns étaient ébouriffés et remplis de nœuds alors que de la crasse recouvrait par endroit sa peau lisse et tendre. Ses yeux verts resplendissaient de vitalité, de force. On y décelait l’innocence et une surprenante pureté qui faisaient tomber amoureux quiconque plongeait son regard dans ses pupilles. Elle avait un corps gracieux, mince et adorable misérablement couvert de poussière et de terre séchée.
J’étais fasciné et subjugué par une telle vision. De plus, je ne pouvais m’empêcher de fixer son cou gracile et tendre d’où je voyais les veines palpitantes. Sans m’en rendre compte, je déglutis comme un affamé. Ce que j’étais. Je ne parvenais pas à détacher mon regard de ce sang que j’entendais pulser en elle.

- Prends la, murmura Vlad à mon oreille.

Je n’avais pas remarqué qu’il s’était glissé derrière moi. Comme un automate, je m’approchai de la jeune femme. Elle me regarda avec méfiance, suivant chacun de mes mouvements. Je m'accroupis pour être à sa hauteur, plongeant mes yeux dans les siens. Puis mon regard se posa sur sa gorge si tentante. Je sentais son odeur de femme, l’odeur de son sang. Je voulais y goûter, en connaître le goût sur ma langue et mon palais.
Doucement, je l’attirai à moi et humait son odeur délicate et douce en enfouissant mon visage dans son cou. Je déposai quelques baisers qui eurent l’effet de titiller ma soif incroyablement forte en cet instant. Puis mes crocs vinrent déchirer la peau fine et percer sa chair tendre.
Dès que le sang gicla au fond de ma gorge, je ne pus réprimer un gémissement. La chaleur du liquide carmin se communiquait à moi alors qu’il s’échappait de la plaie que j’avais causée pour venir s’insinuer dans mes propres veines. Le cœur de ma victime battait à l’unisson avec le mien. Il luttait pour vivre alors que moi je lui retirai cette force au fur et à mesure que j’aspirais.
Le nectar qui emplissait ma bouche était à la fois piquant, doux et sucré, éveillant mes sens. Je me rendais à peine compte que des gémissements s’échappaient de ma gorge. J’étais en extase alors que le cœur de ma proie s’affaiblissait et que le mien devenait de plus en plus fort.
Soudain un main vint se poser sur mon épaule, me faisant revenir à la raison. Je détachai ma bouche du cou de la jeune femme.
Je m’étais levé sans m’en rendre compte, le corps fragile et tendre de ma victime pendant misérablement entre ses bras, la tête rejetée en arrière et les yeux vides d’expression.

- Il faut s’arrêter là pour l’instant. Sinon la mort t‘emportera en même temps que cette pauvre humaine, m’expliqua Vlad.

Ce fut à cet instant que je réalisais ce que j’avais fait. Cette femme était morte. Je l’avais tuée alors qu’elle ne demandait qu’à vivre. Horrifié, je lâchai le cadavre qui s’effondra comme une poupée désarticulée. Je tournai la tête avec rage vers Vlad.

- Que m’avez-vous forcé à devenir ? m’écriai-je.
- Allons, tu le sais très bien, mon enragé, répondit mon Sire avec un sourire au coin.
- Pourquoi ? hurlai-je.
- Pour une raison comme une autre, petit enragé.
- Cessez de m’appeler comme ça !


La haine que j’éprouvais pour lui me poussa à me jeter sur lui avec violence alors que des larmes sanguinolentes de rage coulaient sur mes joues. Je hurlai comme un fou alors que je plaquai mon Sire contre le mur. Celui-ci eut un sourire au coin qui décupla ma fureur.
Je le fis tomber au sol et me mis à le ruer de coups en hurlant ma colère. Sans que je sache pourquoi, Vlad se laissait faire. Il encaissait sans broncher les poings que j’abattais sur son visage qui fut vite couvert de sang.
A cette vision, j’arrêtai mon poing à quelques centimètres de son nez. Ma colère s’était envolée aussi vite qu’elle était venue. Je me trouvais pitoyable. A quoi cela servait de le battre ? A part expulser la tension qui m’avait habité. Je ne pouvais plus faire marche arrière. Je me laissais tomber au sol, les yeux dans le vide et ne prêtant aucune attention à Vlad qui vint s’assoir à côté de moi.
Je ne fis même pas attention au fait que les marques des coups que je lui avais porté avaient déjà disparues.

- Elle était innocente… murmurai-je.
- Si c’est ce qui te rebute, tue les criminels ou ceux qui n’attendent plus rien de la vie.


Je jetai un œil sur lui avant de regarder droit devant moi, me recroquevillant.

- Pardonne-moi, poursuivit Vlad. Je voulais te faire comprendre ce que tu étais devenu. Je ne voulais pas que tu te leurres sur notre condition. J’aurais peut-être dû me prendre autrement.

Aurait-il dû ? Bonne question. Je n’en savais rien. Mais maintenant qu’il le disait, je ne lui en voulais plus autant. Du moins, de m’avoir incité à tuer une innocente. Pas de m’avoir transformé. Mais maintenant, j’allais devoir faire avec et essayer du mieux que je pouvais ce que j’étais devenu. A savoir un monstre assoiffé de sang.

Vous voulez connaître la vérité ? Jamais je ne suis parvenu à totalement accepter d’être un vampire et de tuer des gens. Tuer des criminels soulageait quelques peu ma conscience mais jamais je ne peux m’ôter l’idée d’être damnés et de ne pas être très fréquentable.
Néanmoins, je suis parvenu à prendre une certaine forme de plaisir à être ce que j’étais. Etre cruel envers mes victimes m’y aidait. Je voyais en ces criminels des frères. Ils faisaient presque autant de mal que moi j’en faisais. D’une certaine façon, c’était comme si je m’infligeais par procuration ce que j’étais sensé mériter. A savoir la mort. J’aurais pu m’exposer au soleil et en finir mais j’étais trop lâche pour le faire. Et d’une certaine façon… j’aimais être puissant, invulnérable et inspirer la crainte au autre. J’en jouais avec délice. Rien ne m’amusait plus que d’effrayer de pauvres mortels. Un jeu des plus délectables. Tout comme la traque des plus grands criminels. Je pouvais pister pendant des nuits entières une victime avant de me décider à la tuer. Et à chaque fois, quand l’étau se refermait sur elle, je la laissais vainement se débattre, me riant d’elle.
Ce qu’en pensait Vlad ? Rien de particulier, en vérité. Disons qu’il était plutôt rassuré que j’arrive à accepter un minimum ce qu’il m’avait fait et que j’en prenne du plaisir au lieu de me lamenter. Au final, je suis parvenu à lui pardonner. J’ai fini par comprendre ce qui l’avait poussé à me transformer : la solitude. Un poison qui ronge lentement et douloureusement à l’intérieur, rendant fou. Pour ça, je ne pouvais lui en vouloir. J’ai presque envie de le remercier. Oui, presque…


Dernière édition par Nicolas de Merville le Ven 28 Mai - 15:57, édité 1 fois
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"Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Vide
MessageSujet: Re: "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"   "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Icon_minitimeMer 26 Mai - 19:53



Vous vous demandez sûrement ce que je fis suite à ma transformation. Et bien je retournai chez mon père, à Paris. Mais avant, je revins voir ma tante. Je me doutais bien qu’elle s’était inquiétée de ma brusque disparition. Je ne lui avouai pas mon nouvelle nature. Il valait mieux pour elle sinon elle aurait fait un arrêt cardiaque. Ce fut la première fois que je lui cachais quelque chose. Et j’avoue ne pas en avoir été très fier. Malheureusement, je n’avais pas trop le choix. Pour justifier mon absence durant ces trois jours, je lui racontai que j’avais été victime d’un accident, que l’on m’avait agressé et que Vlad m’avait aidé et recueilli le temps que je me rétablisse. Et je racontai la même histoire à Paris, justifiant mon impossibilité à vivre la journée par des séquelles de ce soi-disant accident
C’est ainsi que je repris ma vie parisienne en compagnie de Vlad. Mon Sire m’enseignait à dissimuler ce que j’étais et à mieux me mêler parmi les humains. En échange, je lui montrais ce qu’était la vie à Paris, l’emmenant au théâtre ou à l’opéra, des activités dont j’ai toujours été très friand. Comme bon nombre d’aristocrates, d’ailleurs. Vlad apprécia beaucoup les représentations des pièces de Molière alors que je préférais de loin celles de Shakespeare. J’appris ainsi que Vlad était un homme avec beaucoup d’humour et adorant les farces. Il avait quelque chose en lui d’assez enfantin. A tel point qu’on aurait pu le prendre pour un naïf. Bien entendu, il n’en était rien. Il aimait simplement s’amuser et profiter pleinement de ce que pouvait lui apporter l’immortalité.
Je crois que c’est une des raisons qui m’a poussé à en faire de même à ma manière. Et d’une certainement façon, son exemple allégeait le poids que représentait le fait d’être vampire. A ses côtés, j’avais l’impression de reprendre ma vie d’avant. Vlad et moi étions devenus complice. Un peu comme des frères peuvent l’être.
Ce ne fut pas toujours le cas. J’ai toujours été quelqu’un aimant provoquer et pousser les gens à bout. Et Vlad n’y échappa pas. La première règle qu’il tenta de m’inculquer fut d’être discret pendant mes chasses et ne laisser aucun indice. Même si j’avais parfaitement conscience de l’importance de cette règle, je fis malgré tout qu’à ma tête. Je laissais les corps traîner un peu partout. Ce qui déplaisait grandement à Vlad qui voulait que je me débarrasse des dépouilles. Pour moi, ce n’était pas nécessaire. Je chassais toujours dans les quartiers les plus malfamés de Paris, là où le crime était monnaie courante. Personne ne se souciait de voir des corps choir dans le caniveau tant il s’agissait d’une habitude. De plus, au dix-huitième siècle, les forces de l’ordre ne faisaient aucune autopsie. Donc personne ne pouvait remarquer que les corps étaient totalement vidés de leur sang. Mais Vlad n’en était pas pour autant satisfait et refusait de prendre des risques. Comme s’il avait pu y en avoir ! (sourire)
Vlad et moi-même nous mêlions aux humains, sans qu’ils ne sachent notre véritable nature. Oh bien sûr, il y eu quelques soupçons. On se demandait par exemple pourquoi nous ne mangions jamais. Certaines personnes souhaitaient avoir plus de détails concernant mon soi-disant accident. On se posait également des questions concernant ma relation avec Vlad.
Quoi ? Vous aussi ? Oh Dieu ! Vous n’avez pas deviné ? Nous passions des nuits entières à nous aimer, à nous cajoler, nous embrasser. Ce genre de choses. (rire) Allons, ne faites pas cette tête choqué ! Je plaisantais. Du moins, en partie. Et puis, ne jouez pas à ça avec moi. Croyez-vous que j’ignore ce que vous pensez de votre voisin du même sexe que vous ? Vous ne pouvez cacher ça à un vampire. Alors inutile de faire les hypocrites. (sourire)
Effectivement, j’aimais Vlad. Mais pas comme vous le penser. Je n’en étais pas amoureux, même si c’était proche. Je l’admirais et vouais pour lui un réel respect. Chose que je n’avais accordé à aucune personne, homme ou femme. Même envers ma tante, je n’avais éprouvé pareil sentiment. Et je le lui faisais savoir par quelques baisers volés par-ci par-là qu’il me rendait avec plaisir. Sans compter le fait que je le trouvais d’une grande beauté.
Si vêtu de haillons et les cheveux emmêlés je l’avais trouvé beau ; propre et habillé d’une redingote, il était tout bonnement magnifique. Sa peau blanche typique d’un vampire et ses cheveux couleur paille mettaient en valeur ses yeux clairs et brillants. Leur intensité me faisait toujours frémir et me donnait l’irrésistible envie d’embrasser ses lèvres douces et fines. Je crois que cela l’amusait de me voir troublé face à son regard profond. En tout cas, moi, j’en aurais été amusé. (sourire)
Mais un évènement nous força à quitter Paris : la mort de mon frère.

Sylvain m’avait depuis toujours détesté. Et ça ne s’est pas arrangé avec le temps. Bien au contraire. Sa haine a mon égard s’est même amplifiée. Il rêvait de se venger pour une raison qui m’est toujours inconnue aujourd’hui. La jalousie, j’imagine. Sans doute ne supportait-il pas le charisme que je possédais, le reléguant au titre de moins que rien. Bien qu’étant l’aîné, Sylvain était incapable de gérer l’héritage de notre famille. C’est pourquoi notre père m’avait choisi pour cela. En revanche, mon frère resterait le chef de famille à la mort de notre père. Il s’occuperait des mariages susceptibles d’apporter quelque chose à la famille et obtiendrait tout le prestige d’être l’héritier. Quant à moi, j’étais chargé du côté financier et des biens matériaux. Vous me direz que c’était moi le moins chanceux. Pas pour mon frère qui voulait tout avoir. C’est pourquoi il cherchait toujours un moyen de me causer du tord. Et je peux vous affirmer que sur ce coup-là, il ne m’a pas loupé.
Je prenais souvent l’habitude de faire venir des catins dans mes appartements. Et pas n’importe quelles catins ! Des femmes belles et pratiquement intouchables. On en trouve plus que vous ne le pensez, croyez-moi. Pourquoi des catins alors que lorsque j’étais humains, je séduisais des femmes distinguées et aussi inaccessibles que ces filles de joie ? Pour me nourrir évidemment. Il n’aurait pas été prudent que je boive le sang d’une duchesse ou d’une marquise. Même pour une simple gorgée. Je n’étais pas assez expérimenté pour envoûter des femmes comme elles. Vous me direz, le titre ne change pas grand-chose quant à l’influence que peut avoir le pouvoir hypnotique d’un vampire sur une personne. En revanche, l’éducation permet une plus grande résistance. Et les femmes de l’aristocratie ont de l’éducation. Je ne dis pas que les catins n’en ont pas. Juste différente. Et cette différence me permettait plus aisément à embrouiller leur esprit et leur faire oublier que je les avais mordues.
C’était risqué, je le reconnais. Il suffisait qu’une seule fois mon pouvoir de persuasion ne fonctionne pas et je me verrai dans l’obligation de tuer la catin. Et si j’y étais amené, je pouvais être certain que cela m’apporterait quelques ennuis. Mais cela ne m’inquiéta pas plus que cela. J’avais confiance en mes pouvoirs et je m’amusais bien trop à jouer avec ces femmes pour vraiment prendre totalement conscience des risques. Je me sentais capable d’envoûter. Et pour moi cela me suffisait.
Et Vlad pensait comme moi. De temps en temps il se joignait à moi. Rarement mais cela lui arrivait. Il préférait chasser à l’extérieur de ma propriété et tuer ses proies plutôt que de les laisser en vie. Il en était de même pour moi, en vérité. Mais pour moi, il s’agissait d’un jeu et d’un moyen efficace pour tester mon pouvoir et ne pas attirer l’attention, malgré ma préférence à tuer mes proies.
Ce soir-là, j’avais fait venir une file de joie réputée pour être particulièrement difficile en matière d’homme. On disait d’elle qu’elle choisissait ses clients, contrairement aux autres catins qui prenaient ceux qui venaient à elles. Ce fut avec une joie presque malsaine que j’appris son acceptation de mon invitation. Dès que je l’eus face à moi, je n’eus aucun mal à voir que je représentais un trophée pour elle. De quoi me flatter.
Après lui avoir offert un repas digne d’une princesse, je la conduisis dans mes appartements. Mais c’était sans compter mon très cher frère qui voulait m’évincer. J’avais senti sa présence dans la pièce. Il avait beau se cacher dans la penderie, j’entendais distinctement son cœur ainsi que celui de la personne qui l’accompagnait. Et comble de la discrétion, la porte de la penderie était légèrement entrebâillée. Mais ce que je n’avais pas deviné, c’était que la personne l’accompagnant était un prêtre particulièrement enclin à exterminer « les créatures de l’Enfer » de mon espèce.
Je fis comme si je ne l’avais pas remarqué et m’occupais de mon invitée d’honneur comme il se devait. Si j’ai bu le sang de la fille de joie ? Oui, et ce fut là mon erreur. Grisé par son odeur, je n’avais plus fait attention à mon frère et cet homme d’Eglise caché dans ma penderie. Ils virent que du sang coulait du cou de ma victime. Ils ne leur fallu pas plus pour sortir en trombe de leur cachette, me faisant réaliser mon erreur.
S’il n’y avait eu que mon frère, je n’aurais eu aucun souci. Personne ne l’aurait cru car tout le monde savait qu’il me cherchait des ennuis. Mais là, il était accompagné d’un prêtre influent qui m’avait vu.
Je n’eus pas d’autre choix que de faire ce qu’il fallait : à savoir tuer le prêtre, mon propre frère et la catin. Vous pensez que la mort du prêtre aurait été suffisant ? Que personne n’aurait cru Sylvain et j’aurais pu envoûter la catin pour qu’elle oublie ? Le problème c’était que la mort de ce prêtre là n’aurait pas passé inaperçu, quoi qu’il advienne. Etant trop jeune encore, l’esprit de cet homme n’aurait pas été dupé pour lui faire oublier ce qu’il avait vu. Du coup, je n’avais pas d’autre choix que de le tuer. Et faire oublier à mon frère et la catin n’était pas vraiment dans mes cordes. L’évènement était trop conséquent pour leur faire perdre la mémoire par un simple brouillage de cerveau. Cela n’aurait pas fonctionné. Seule option, les tuer
Et c’est ce que je fis, les vidant totalement de leur sang les uns après les autres. Et cela ne se passa pas vraiment comme je l’avais espéré. La catin hurla de terreur et mon frère appela à l’aide au moment où je tuai l’homme d’Eglise.
Si Vlad n’était pas arrivé à temps, les gens du château auraient rappliqué pour voir ce qui se passait. Il entra dans mes appartements pourtant verrouillés et tua la catin pendant que je m’occupais de mon propre frère. Je le fis volontairement souffrir, n’y mettant aucune douceur dans ma morsure. Je voulais lui faire payer ce qu’il avait fait. Par sa faute, Vlad et moi devions quitter Paris dans l’instant. Dans le cas contraire, on nous pourchasserait. Et utiliser nos pouvoirs pour nous défendre était tout bonnement hors de question Nous compromettrions l’existence des vampires.
Après avoir effacer les marque de nos crocs, Vlad et moi-même rassemblâmes quelques affaires et quittâmes la propriété en direction d’un lieu pour nous réfugier pendant la journée. Puis nous quittâmes Paris.
Nous parvînmes à convaincre un cocher de transporter nos cercueils et les amener d’un village en retrait. Bien entendu, il ne savait pas que nous étions à l’intérieur des cercueils. Ils pensaient juste qu’il s’agissait d’affaires personnelles particulièrement précieuses et lourdes. Nous l’avons fait afin de pouvoir nous déplacer pendant la journée sans encombre. Nous voulions être loin de Paris avant que la mort de mon crétin de frère ne se répande.
Vlad et moi prîmes de nouvelles identités afin de brouiller les pistes. Je pris le nom de Jean Rochelle alors que Vlad se fit appeler Antoine Merlan. Nous nous fîmes tout d’abord passer pour des voyageurs égarés. Nous ne restâmes pas longtemps dans ce village. Juste le temps d’organiser un voyage dans le sud de la France où nous restâmes quelques temps avant que la Révolution Française ne batte son plein.
Si j’ai eu un sermon de la part de Vlad ? Evidemment. Moi-même j’aurais sérieusement rabroué mon Infant s’il avait agi aussi stupidement que d’oublier la présence de deux humains, dont l’un était un prêtre. J’acceptai le sermon de Vlad sans broncher, ne le contredisant nullement. Il avait raison de me traiter d’inconscient et d’âne bâté. C’était la vérité et l’acceptait. Je ne méritais aucune excuse. J’ai agi stupidement et l’assumais. Au moins, ainsi je serais plus vigilent pour ne plus commettre la même erreur. Et j’espérai me faire pardonner. Même si j’en doutais…


Dernière édition par Nicolas de Merville le Ven 28 Mai - 16:18, édité 1 fois
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"Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Vide
MessageSujet: Re: "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"   "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Icon_minitimeVen 28 Mai - 3:01


Nous ne restâmes pas très longtemps dans le sud de la France. La Révolution Française battait son plein et Vlad et moi aspirions à la tranquillité. Or les rues étaient régulièrement animées par des mouvements de foules en colère. Et nous faire passer pour des bourgeois n’était pas très recommandé. Ces derniers temps, les gens du peuple voyaient les nobles et les bourgeois d’un très mauvais œil. Je ne tenais pas particulièrement à ce qu’ils pénètrent chez moi en saccageant tout. Et Vlad était de mon avis.
Nous quittâmes donc la France pour nous rendre dans différents pays comme l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre ou encore l’Egypte et la Grèce. Ces deux derniers furent sans doute mes préférés. Je fus émerveillé par toutes ces constructions que l’Homme ait pu bâtir durant l’Antiquité. Il m’arrivait souvent d’escalader de grands sphinx aux entrées des pyramides pour contempler les étoiles. Vlad m’accompagnait de temps en temps et nous en profitions pour discuter, lui m’enseignant encore à être un « bon » vampire.
J’aimais ces discussions. J’écoutais mon Sire avec intérêt me raconter ce par quoi il était passé. Il me décrivit sa Russie lorsqu’il avait été un humain il y avait à peine un siècle et comment il avait dû se débrouiller seul, ayant été livré à lui-même par son Créateur au moment de sa transformation. Mon admiration pour mon Sire ne fit que s’accroître. J’étais fasciné par ce mélange de sagesse et d’insouciance en lui. Vlad pouvait très bien faire le pitre à la manière d’un enfant juste après avoir débité des paroles lourdes de signification. C’était ce qui me plaisait chez lui.
Athènes fut également une ville que j’appréciai. Cette ancienne cité de l’Antiquité avait une histoire qui m’inspirait du respect. Je visitais souvent les ruines du Parthénon et contemplais l’immense statue d’Athéna. Elle était si imposante et avait un visage si empli de sagesse que je ne pouvais que me sentir petit face à elle.
Pendant plusieurs années, Vlad et moi voyageâmes, partant à la découverte de différents pays et différentes cultures. Nous croisâmes quelques vampires par-ci par-là mais aucun ne firent le moindre pas pour venir à notre rencontre. J’en fus d’ailleurs étonné mais en vérité cela s’expliquait simplement. Les vampires sont des êtres solitaires, évitant leurs congénères qu’ils ne connaissaient pas par crainte de tomber sur des Buveurs de Sang plus puissants.
Nous aperçûmes également quelques sorciers. Dont certains faisaient parti de l’Amnistia. Ni Vlad ni moi-même n’avons échangé le moindre mot avec eux. Mon Sire n’avait pas particulièrement envie de les côtoyer. A se demander pourquoi en sachant que mon Sire n’avait jamais fait quoi que ce soit pour attirer l’attention de cette sorte de police du surnaturel. Sans compter qu’il avait l’air d’avoir du respect pour ces gens, en vue de la manière dont il m’expliqua à quoi constituait l’Amnistia ainsi que l’Assemblée. Peut-être ne voulait-il pas les importuner. Pour ma part, j’en ai suivi quelques uns derrière le dos de Vlad. Par simple curiosité. Je ne leur parlais pas, restant dans l’ombre pour les observer.
Et en fin de compte, je me mis avoir le même respect pour ces sorciers et sorcières. Qu’ils fassent parti de l’Amnistia ou non importait peu. Vous me demandez ce que je pense des vampires travaillant pour cette organisation ? Rien de particulier Pour moi, elle ne représentait rien à mes yeux, même si j’en reconnaissais l’utilité. Comme vous le savez, je ne suis pas friand des règles sauf pour les enfreindre. Je respectais les sorciers pour une raison simple : tout en étant mortels, ils possédaient des dons fascinants. Pour moi, il fallait avoir du courage pour les accepter, même si ces dons sont présents dès la naissance. Et puis faire face à des esprits à tout bout de champs, ou presque, ne me semble pas être une partie de plaisir.
Plus tard j’ai fréquenté des sorciers et me suis lié d’amitié avec eux. Pour certains, j’aimais à les taquiner à ma manière. Ce qui n’était pas toujours à leur goût. Quant aux autres, je me montrais amical, voire aimant. Tout dépend du caractère de la sorcière ou du sorcier.
Et le sorcier qui m’a le plus touché est aussi celui que je pris comme Infant.

Vlad et moi avions pris la décision de nous rendre au Etats-Unis. Nous achetâmes une plantation près du Mississipi, aux abords de la Nouvelle-Orléans, histoire de nous intégrer sans trop de mal. Et cette plantation avait de la valeur et était rentable, nous permettant, à Vlad et moi, à grossir notre fortune pourtant déjà conséquente. Moi, parce que j’avais pu recevoir la fortune de ma famille sans le moindre mal avec l’aide de Vlad. Quant à lui, en presque cent-cinquante ans, il avait amassé une jolie somme.
Je tombai bien vite amoureux de la Nouvelle-Orléans. Elle n’a rien de comparable avec les autres villes européennes pourtant très belles. La Nouvelle-Orléans avait un vécu différent. Elle était primitive, sauvage tout en étant civilisée. Chose que les autres villes n’étaient pas. Elle était vivante d’activité. Et surtout, c’était un territoire de chasse de choix ! Jamais Paris n’aura un taux de criminel aussi élevé. Un vrai régal ! Entre les voleurs près à tué pour de l’argent, les violeurs et autres, le choix ne manquait pas.
C’est lors d’une chasse que je le vis, ce sorcier pour qui j’eus un réel coup de foudre. Il sortait d’une échoppe, complètement ivre, et titubait sur le trottoir. Amusé, je le suivis et découvris qu’il était propriétaire d’une plantation pas très loin de celle où je vivais avec Vlad.
Je me mis à l’espionner, curieux d’en savoir plus à son sujet. Il s’appelait Victor des Grands Chênes et venait d’une famille française qui était venu vivre à la Nouvelle-Orléans il y a deux ou trois générations.
Plus je l’observais plus je me sentais touché par la sensibilité de ce sorcier, son innocence. Il était si pur que j’avais du mal à croire que cela puisse être possible. Et il était indéniablement beau. Des cheveux d’un blond clair associé à des yeux marron, je ne pouvais qu’être sous le charme.
Je découvris vite qu’il supportait difficilement le fait d’être sorcier. Ses pensées étaient si fortes que je n’avais pas besoin de forcer pour les entendre résonner dans ma tête. De plus, son air mélancolique était parfaitement éloquent. Tout son être était accablé d’un chagrin que seule la perte d’un être cher pouvait provoquer.
Ah ! Pauvre Victor ! Il avait perdu une enfant qu’il avait prise sous son aile et considéré comme sa propre fille. Cette pauvre enfant avait succombé à la maladie alors qu’elle n’était âgée que de dix ans.
Je le voulais. Je voulais l’avoir à jamais à mes côtés, le consoler, l’aimer. Egoïste ? Moi ? Probablement. Mais je ne comptais pas le forcer, contrairement à ce qu’avait fait Vlad avec moi.
Ce dernier n’approuva pas mes projets, tout comme le fait que je l’espionnais. Il m’estimait encore inexpérimenté pour avoir un Infant. Et surtout un Infant comme Victor. (sourire) D’un côté, il n’avait pas eu tord, mais si je ne regrette aucunement de l’avoir fait entrer dans mon monde.
Néanmoins, je retardais toujours le moment où j’irai le voir et le transformer. J’hésitais. Pas par manque de volonté. Juste que je voulais trouver le bon moment pour lui faire accepter mon offre.
Et il se présenta. Pas de la façon à laquelle je m’attendais, mais le moment se présenta. Si c’était le bon, je ne peux l’affirmer. Mais si j’avais encore attendu, je l’aurai perdu. Victor fut pris d’une mauvaise grippe et refusait d’être soigné, voulant retrouver sa fille. Ce soir-là, je me glissai dans sa chambre.
La pauvre créature aux joues autrefois rosées semblait si misérable sous ses draps blancs de satin. Le front couvert de sueur, il dormait d’un sommeil agité. Je ne pus m’empêcher de le contempler. On aurait dit un ange, ainsi allongé sur ce lit.
Victor fut soudainement pris d’une violente quinte de toux qui le réveilla. Je ne fis aucun geste, attendant qu’il se calme. C’est alors qu’il m’aperçut, ombre menaçante et mystérieuse au bout de son lit. Il posa sur moi des yeux voilés par la maladie avec un mélange de crainte et de surprise.

- Qui êtes-vous ? dit-il d’une voix à peine audible mais semblable à un murmure parfaitement audible pour un vampire.

D’un pas lent et sans un mot, je m’avançai pour me retrouver à côté de lui. Pendant quelques secondes, je le fixai, m’emplissant les yeux de sa beauté bien qu’il fut aux portes de la mort. Toujours avec la même lenteur, je me penchai et murmurai à son oreille.

- Qui je suis n’a pas d’importance. Mais ce que j’ai à offrir est bien plus attrayant.
- Quelle offre ? Seriez-vous la mort ? Venez-vous me chercher pour m’amener à elle ou en Enfer ?


Ah ! Que d’innocence dans ses questions ! On aurait dit la voix d’un ange inexpérimenté croyant que personne ne fait le mal volontairement, pour reprendre la pensée de Platon. C’était bien naïf, évidement. Mais tout à fait charmant.
Doucement, je secouai la tête.

- Je ne suis pas celui que tu vois. Mais mon offre te permettra de supprimer la souffrance. Elle te permettra d’être au-dessus de la mort et ni la maladie et ni le néant de ton existence ne pourront plus jamais t’atteindre. Je t’offre une nouvelle vie. Une vie d’éternité. Mais tu devras renoncer à tout ce qui a fait ton existence, ta famille, tes biens. Plus jamais tu ne contempleras l’aube et les couchés de soleil ni la lumière du jour. Mais tu dois me répondre : le veux-tu ou non ? Si tu refuse, je mettrai fin à ton agonie et prendrai ta vie. Si tu acceptes, je stopperai ta souffrance et te permettrais de t’élever au-delà de la mort. Acceptes-tu ou non ? Je te laisse seul maître de ton choix.

J’étais sérieux, même si cela me coûterai de mettre fin à la vie de celui que je voulais pour Infant. Mais je le ferai. J’étais un homme de parole.
Victor me fixa avec de petits yeux si suppliants et misérables, provocant mon attendrissement. Je ne pus détacher le regard de son visage rose et chaud, de ses cheveux d’or et courts, et ses iris marron brûlant de fièvre. Comment pouvais-je tuer un être pareil ? Comment pouvais-je même le laisser mourir ainsi ? Non, je le transformerai, peu importe sa réponse. Je le voulais. Et il serait à moi.

- Oui, murmura Victor. Oui, j’accepte.

Vous n’imaginez pas à quel point sa réponse m’emplit de joie. Je n’aurais pas à le forcer. Il n’y aurait aucun regret. Du moins, c’est ce que je croyais. Un sourire aux lèvres, Je déposai délicatement ces dernières sur son cou et enfonçai mes deux canines aiguisées dans la chair tendre et bouillonnante qu’il m’offrait de plein gré.
Le sang doux et chaud gicla contre mon palais. Ah ! Délicat nectar que le fluide vital d’un corps vivant ! Il était si bon, si sucré ! Il revigorait à un point inimaginable ! J’en gémi alors que je serrais tout contre moi le corps de Victor. L’extase du sang dans ma bouche alla en crescendo et, au fur et à mesure que j’aspirais, des images venant de l’esprit de Victor s’imposèrent à moi.
Je le vis au chevet d’une fillette. La peau de cette dernière était pâle et son corps dénué de vie. Et lui ? Il pleurait, tenant la petite main froide de l’enfant morte de maladie. Jenny, tel était son nom. Sa pupille joyeuse qui sautillait autrefois dans la maison victorienne du jeune homme avant qu’elle ne succombe à une pneumonie. Exactement comme Victor en cet instant. Sauf qu’en plus il se laissait périr pour rejoindre sa protégée qu’il adorait.
Délicatement, je le pris dans mes bras et l’amenai chez moi. Vlad en fut scandalisé mais je n’en avais cure. Victor avait accepté d’être vampire et il ne serait pas déçu.
Pendant les trois jours d’agonie qui suivirent, je m’occupais de lui, le rassurant et l’aidant supporter la douleur comme l’avait fait Vlad avec moi. Et une fois transformé, je l’emmenai en ville avec moi afin de lui faire connaître le plaisir du sang. Mais sa réaction fut totalement différente à ce quoi je m’attendais.
J’avais choisi pour lui un criminel et non un innocent. Je voulais épargné un minimum sa conscience et j’avais pensé qu’il comprendrait. Mais malheureusement, il m’en voulut de ne pas lui avoir dit plus tôt ce qu’impliquerait une telle vie.
Dans les soirs qui suivirent Victor refusa de boire la moindre goutte de sang ou de me parler. Ou alors il m’injuriait, me traitant de monstre sans cœur. (sourire) Je dois dire que maintenant je prends cela comme des compliments. (rire)
Vlad ne cessait de me répéter qu’il m’avait prévenu et que j’aurai dû l’écouter. A force, cela m’agaça. Si bien que des disputes particulièrement sévères éclatèrent entre nous. Chose qui n’était jamais arrivé auparavant. Du moins, pas à ce point. Vlad m’en voulait d’avoir ignoré ses avertissements. Il en était blessé. C’est pour cela qu’il prit la décision de partir, me laissant me débrouiller avec Victor.
Sur le moment, j’avoue avoir songé que c’était la meilleure chose qu’il puisse faire. J’étais en colère contre lui et refusais d’admettre mon erreur. Ce qui n’est pas nouveau en soi.

J’eus énormément de mal à convaincre Victor d’accepter ce qu’il était devenu. Surtout que je ne l’avais absolument pas forcé. Du moins, en partie. Il se doutait que s’il avait refusé, je l’aurais malgré tout transformé. Il me haïssait pour ça. Mais dans le fond, je crois qu’il m’aimait. Je parvenais à le faire sourire à certains moments ou à l’attendrir. Mais sa rancune à mon égard était plus vive.
Il resta à mes côtés le temps que je lui enseigne ce qu’il y avait à savoir. Puis il me fit part de son besoin de quitter la Nouvelle-Orléans et se rendre à San Francisco. Malgré ma répugnance à le laisser partir, j’acceptais. J’aimais Victor. Je ne voulais pas en faire un prisonnier. (sourire)
Je crois qu’il ne s’attendait pas à ce que je réagisse ainsi. Il a dû sûrement pensé que je m’y opposerai avec violence. La preuve qu’il n’a jamais pu me comprendre et voir qui j’étais réellement. Je ne suis pas un monstre, même si je me plais à l’affirmer pour un bon nombre de fois.
Suite au départ de Victor, je quittais la Nouvelle-Orléans et me mit à nouveau à parcourir le monde comme je l’avais fait avec Victor. J’allais à Rio de Janeiro et dans le nord des Etats-Unis. Je revins en France quelques temps avant de revisiter les pyramides et le Parthénon.
Et ce jusqu’à je décide d’aller en Russie. J’avais envi de visiter le pays qui avait vu Vlad venir au monde. J’allais d’abord à Moscou avant d’aller à St- Petersbourg, peu de temps après la fameuse crise d’il y a vingt-ans.


Dernière édition par Nicolas de Merville le Ven 28 Mai - 16:34, édité 2 fois
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Nicolas de Merville

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MessageSujet: Re: "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"   "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Icon_minitimeVen 28 Mai - 14:54

A présent, vous connaissez mon histoire. Ou presque. (petit sourire) Aujourd’hui, je vis toujours à St-Petersbourg, dans un manoir que j’ai acheté, situé à l’extérieur de la ville. Je passe mes nuits à profiter de ce que m’offre la ville. Je me balade, je me mêle aux humains, me rends à des représentations de ballets. Pour ça, les russes sont particulièrement doués. Une merveille ! Mon préféré reste sans conteste le Lac des Cygnes de Tchaïkovski.
Une activité qui ne me manque pas de m’amuser à chaque fois c’est de taquiner les membres de l’Amnistia. Non ! Détrompez-vous ! Pas en compromettant le Secret, comme ils l’appellent. C’est une des règles que je n’enfreindrai jamais. En revanche, je pénètre de temps à autres dans les locaux afin de discuter avec quelques membres. Certains ne s’en formalisent pas et accueillent ma venue sans broncher, même si je les vois lever les yeux au ciel. Quant aux autres, ils n’apprécient pas du tout, m’ordonnant avec véhémence de partir sous prétexte que je les dérange. Ceux-là, je ne peux m’empêcher de continuer sans cesse de leur rendre visite, me délectant de leurs mines contrariées. Oui, je suis très pénible quand je m’y mets. Et fier de l’être. (Rire)
Récemment, j’ai appris que Vlad se trouvait à St-Petersbourg. Malheureusement, je n’ai pas encore eu l’occasion de savoir si c’était le cas ou non. Si la rumeur s’avère être vraie, j’espère pouvoir le croiser. Après presque un siècle d’absence, le revoir me ferait plaisir. J’ignore si revivre tous les deux comme autrefois serait possible mais je souhaiterai qu’au moins nous puissions nous voir à nouveau. J’aimerai profiter de sa présence, de son caractère enjoué et de ses sages conseils. Vlad… Reviens-moi.



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Alys Eireann Juhel
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Alys Eireann Juhel

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MessageSujet: Re: "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"   "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Icon_minitimeVen 28 Mai - 21:17

Bienvenue !


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La communauté vampirique est ravie et honorée ou non de vous accueillir parmi les siens ! Vous avez enfin revêtu votre beauté surnaturelle, teint blafard et canines acérées, vous voilà prêt à entrer dans l’arène ! St Petersbourg n’attend plus que vous !
Pour vos premiers pas dans le monde surnaturel vous sont offerts cercueil de luxe et poches de sang ! »




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Au nom de toute ton espèce je me déclare à présent responsable de ta présence parmi nous ! J'espère que tu ne me feras pas regretter ma décision ! N'oublie pas de faire tes fiches de liens et de Rps, maintenant que tu es officiellement validé ! Ca aide à trouver des partenaires avec lesquels jouer ! Si tu as la moindre question, n'oublie pas que tu peux venir me la poser ! Je ne mords pas, contrairement à certains... Je te vois venir... je ne te transformerai pas non plus en crapaud, enfin ! Cela ne plairait guère à mes supérieurs, soyons malins...
Oh mais l'heure tourne, je dois te laisser ! J'ai une tarte à la citrouille au four et une potion à réchauffer !

Bon jeu, et n'oublie pas de t'amuser !

Oh, j'oubliais ! Jolie fiche, et à très bientôt mon cher, puisque quelque chose me dit que nous allons souvent nous croiser...

Alys E. Juhel

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MessageSujet: Re: "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !"   "Redîtes-moi que je suis un monstre ! C'est si bon !" Icon_minitime

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