Russian Silence
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 Vienes chico, vienes... - Maria; Done-

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Maria L. Rodriguez Aguas
Baile con diabla
Maria L. Rodriguez Aguas

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MessageSujet: Vienes chico, vienes... - Maria; Done-   Vienes chico, vienes... - Maria; Done- Icon_minitimeJeu 13 Mai - 1:17

Rodriguez Aguas, Maria Luz

feat PENELOPE CRUZ




• RACE: Vampire

• AGE : 750 ans... Je fais plutôt dans les 32 printemps hein?

• DATE & LIEU DE NAISSANCE : Dios Mios ! Ce devait être en 1260, quelque part en Espagne...

• NATIONALITÉ / ORIGINES : Espagnole !

• STATUT : Vampire plus que riche et tenancière du Bloody Mary

• LIEU DE RÉSIDENCE : Une villa dans le coeur de St-Pétersbourg

Vienes chico, vienes... - Maria; Done- PenelopeCruz2
©️ Eden Memories


« People are Strange... »

« Ah, vous êtes deux ?! Ca tombe bien, nous aussi ! »


• PSEUDO : Cherry_tree

• AGE : 17 ans

• CODE DU REGLEMENT : Validé Vienes chico, vienes... - Maria; Done- 596906

• COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT RUSSIAN SILENCE ? Par Léa

• DISPONIBILITÉ : Le plus possible

• UNE DERNIÈRE CHOSE A DIRE ? Muy bien !



Dernière édition par Maria L. Rodriguez Aguas le Ven 14 Mai - 18:18, édité 2 fois
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Maria L. Rodriguez Aguas
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MessageSujet: Re: Vienes chico, vienes... - Maria; Done-   Vienes chico, vienes... - Maria; Done- Icon_minitimeJeu 13 Mai - 16:00

« Who are you ?! »

« Who ?! Who ?! Who ?! Who ?!! »


• « WHO DO YOU THINK YOU ARE ? » Et si tu me parlais un peu de toi, mon chou ? Voyons, installe-toi sur le divan et raconte moi ton histoire ! Tu es libre de me dire ce que tu veux, m'enfin, n'oublie pas que c'est mieux si j'en sais un maximum sur toi... Ton enfance, ta façon de voir les choses, tes relations, tes goûts, les étapes importantes de ta vie, ton caractère, tes envies, tes particularités, ta transformation peut-être ainsi que ta place ici... sache que tout cela m'intéresse, mon ami !

I/ I'll Never be Yours


    - Oh tu me flattes querido, tu sais qu'il ne faut pas, je vais me sentir toute chose !

    - Justement bella, justement...


Le bel ibère regarda me regarda avec envie, comme un prédateur. Je lui fis un de ces sourires dont nous avons le secret, nous autres femmes latines... Un sourire renversant et sensuel, qui donne envie à votre interlocuteur de vous sauter dessus. Ce qui est le but recherché ici, je vous le confesserai... Je suis femme à vous faire tourner la tête messieurs, prenez-en bonne note et ne croyez pas que ce ne soit que prétention. Fatale j'étais déjà de mon vivant et cet homme si charismatique, mon Sire, Juan, le sait mieux que quiconque. Il pourrait même être Dom Juan en personne, mais je ne serais pas la timide Elvire. Hum, l'ami Azraël déteint dangereusement sur mon sens de l'humour... Enfin, revenons à nos vampires, voulez-vous?

    - Je pense que te transformer est la meilleur idée que j'ai eu Maria... Tu es mon infante, tu es mienne.

    - Tu plaisantes j'espère Juan? Je ne suis pas ta propriété privée, misérable petit séducteur de pacotille. Que tu crois vieux rampant? Jamais je ne serais à toi, je ne suis à personne. Entiendes hombre?


Un chapelet d'insultes en divers langues plu sur mon créateur, qui me fixa avec un air à la fois furieux et subjugué. Il aime me voir en colère, il aime sentir ma passion. Mais ce que je dis en soit ne lui plaît pas, il ne veut pas m'entendre dire que je pourrais un jour partir, le quitter, vivre ailleurs, autrement. Il me veut pour lui seul, pour toujours. Mais cela fait presque cent cinquante ans que ça dure, nous avons parcouru l'Espagne de bas en haut et d'est en ouest, nous sommes même passé par la France. A l'époque, ça prenait un temps fous ce genre de trajet, enfin pour les humains s'entend. Mais par tous les dieux, à l'époque il n'y avait rien ! Des villages et des églises gothiques. Que je ne supporte plus soit dit en passant. Brrr... Bref, où en étais-je? Ah oui... Juan...

II/ Live the Life


    - Tu vas partir Maria?


C'était une menace, mais je suis partie. Mierda ! Il faut vivre, non? Partir c'est ne pas mourir comme on dit. Enfin, vous m'avez comprise hein, ne faites pas vos tatillons. Juan n'a pas apprécié, vous imaginez bien. Moi si. Après m'être débarrassé de Juan, pas de façon définitive soyez sans crainte, j'ai découvert les plaisirs de la vie de Cour, j'ai voyagé à travers l'Europe longtemps, avant de courir toujours plus vers l'Est... Je suis allée jusqu'en Inde. J'ai sauté dans un bateau pour aller aux Amériques, ce qui à l'époque était plus qu'une expédition, vous pouvez me croire. Et puis j'ai rencontré des hommes, des princes et des brigands. J'ai fait mille métiers, eu quantités d'identités et de vies différentes. Danseuse d'Arabie courtisée par un sultan, fille de riche commerçant venue découvrir l'ailleurs, aventurière libérée, grande courtisane... Vous constaterez que j'ai toujours été une séductrice. C'est dans la nature du vampire. Nous envoûtons, nous brillons, nous sommes mystérieuses et insaisissables. Et libres. Enfin moi je le suis, fière et libre femme au sang chaud.

Si je devais vous conter toutes mes aventures pendant les deux bon siècles où j'ai couru la terre de long en large, nous n'en finirions pas. Je me doute que cela est passionnant pour votre petit esprit humain, vos grands désirs de voyage et de liberté, vos idées toutes faites sur ce qu'est une vie mouvementée. Oh si vous y teniez, je pourrais vous raconter une course poursuite mémorable avec mon créateur à travers la Sibérie, une demande en mariage fantasmagorique dans l'ancienne New-York, un coup de panique à propos d'un certain bûcher en Bavière...

Mais ce que j'ai vécu est banal pour un vampire de mon âge. J'ai fait le tour du monde plus d'une fois, j'ai vu des civilisations s'envoler et s'éteindre dans le même temps, je parle une dizaine de langues si ce n'est plus, que croyez-vous que j'ai à vous dire? Mais ma foi, j'ai appris à ne pas être désabusée par l'immortalité. C'est le meilleur moyen de s'ennuyer au possible. Il faut profiter de notre renaissance, même si parfois tout cela est lassant. D'où la nécessité d'innover...

III/ The Fame


J'en avais eu assez de gigoter en tout sens, de passer quatre ici, huit là, six mois ailleurs. C'était pratique pour ne pas se faire repérer, même si à l'époque nous n'avions pas tant de problèmes au niveau des paperasses et des passeports, nous inspirions une sorte de méfiance populaire. Et pour avoir assister à bon nombre de mouvement de foule, je vous jure qu'il vaut mieux éviter de vous mettre à dos une masse hystérique. Enfin, tout ça pour dire que je mis fin au vagabondage et prit le parti de m'installer dans un endroit que j'avais à peine survoler, l'Empire britannique. Celle qui allait devenir une des plus belles villes du monde: Londres. A l'époque où j'ai débarqué, le règne d'Elisabeth Première avait commencé depuis quelques temps déjà. Et c'était l'apogée du théâtre, avec le grand Shakespeare. Un homme extraordinaire...

Comme je le sais? Oh mes chéris voyons, c'était ma période actrice. J'ai rayonné sur les planches du Globe Theatre en compagnie d'une bande de types et de filles débauchés et adulés. Sans nul doute nous fûmes les premières célébrités. Des people, avec bagarres en coulisses et mort suspectes dans les bas fonds des villes. A la fois adorés et haïs, vénérés et méprisés. Je passais pour une fille de mauvaise vie, une catin, ce dont j'usais et abusais je ne vous le cacherai pas. Les humains sont si facilement manipulables, si vite charmés et utilisés... Les hommes en particulier. Offrez leur donc une Ophélie aux yeux égarés et à la destinée fulgurante, servie par de généreuses formes et ils sont perdus. Combien de Lords furent compromis par les sourires d'une actrice, un caprice.

Je me souviens encore de ces hommes à qui vous promettiez la lune et un amour fou, chez qui vous stimuliez les rêves et les instincts les plus fous... Ces pauvres hères emportés dans le tourbillons des ardeurs inconnues et des fièvres ensoleillées. Ah les braves garçonnets, ils ne font que courir à leur perte dans des bras trompeurs. N'allez pas croire que je valais beaucoup mieux que ces demoiselles vénales et pleine d'ambition. Mon seul atout était mon impertinence insolente, ma foi inébranlable en moi même. Je valais mieux qu'eux tous réunis, je pouvais moucher n'importe lequel d'entre eux et il n'y avait pas grand chose qui pouvait m'effrayer.

C'est également à cette époque que j'ai rencontré Azraël... On peut dire qu'il en imposait, encore plus que moi même. Il avait décidé de partir pour la France, pourquoi, personne ne saurait dire. Mais quoiqu'il en soit j'ai pris le parti de l'accompagner un moment, ce qui m'a grandement amusée je vous le dit sans détour. Que de jeux entre nous, que de menus aventures ! Cet homme là n'est pas sérieux, mais diablement rafraîchissant et divertissant. Un partenaire de jeu délicieux, que j'ai eu le loisir de recroiser de temps à autres et que j'ai notamment retrouver ici, à St-Pétersbourg. Mais, nous en reparlerons...

La France donc, Paris. J'ai eu l'occasion de la voir devenir la fameuse Ville Lumière, une cité resplendissante où j'ai de nouveau pris le parti de m'installer. J'ai vu Versailles se construire, j'ai été à la Cour du Roi Soleil et Dieu, quel spectacle ! Je ne pense pas que vous pouvez imaginer ce que ce fut... Ah on aura parler des courtisanes et du faste des bals, mais vous ne saurez jamais, mes pauvres petits ! Enfin, j'aurais eu l'occasion de m'amuser, sans nul doute.

IV/ Revolution


    - Combien pour la nuit ma jolie?

    - Pour toi mon chou, ce sera tarif réduit...


Tu parles ! Je l'ai plumé en beauté celui-là aussi. Je crois que les tarifs d'une catin parisienne du XVII ème siècle n'ont jamais été aussi exorbitant... Mais bon, ça se mérite, non, une belle vampire espagnole? Et à l'époque, j'en avais besoin de ce fric. Fini la vie de courtisane entretenue pour moi ! Après un exil en Provence, le temps que les années passent et que l'on m'oublie, j'ai décidément de changer de vie et de milieu. Depuis toujours, même lors de ma vie humaine, j'ai été riche, convoitée. Je voulais voir cet autre univers, la vie de la plèbe, de la populace sujette à l'ivrognerie dans les quartiers les plus mal famés de la grouillante cité de Paris. Le genre de quartier à peine éclairé la nuit...

Je m'en sortais bien, il faut dire que même pauvre, j'étais désirable et que ça m'a vite profité un tant soit peu. D'autant que je n'avais pas les besoins bassement mortels de mes compagnes de la rue, me chauffer, acheter de la nourriture. Des dépenses coûteuses pour les petites gens de l'époque, vous pouvez me croire. Maintenant, je regretterai presque de ne pas avoir fréquenter les cercles intellectuels bourgeois, là où se tramait le coeur de la révolution à venir, là où les Lumières jaillissaient. Mais bon, cela me donne une perspective de l'Histoire bien plus réaliste. Pour nous autres, gens du peuple, la vie n'avait guère changé. Ils crevaient de faim, mourraient de froid.

Mais moi, et c'est cruel de le dire, je me délectai. C'était nouveau. En plus de 500 ans d'existence, je m'étais quelque peu lassée et je craignais l'ennui plus que toute autre chose. Mais ce monde où pullulait la vie, la mort, la débauche pure et simple, la saleté et la misère... C'était terriblement excitant ! Je ne récidiverait pas de si tôt cette expérience, mais au final, je la préfère mille fois à un tout autre passé. J'étais dans Paris, devant les Tuileries quand la révolte gronda. J'étais dans la rue, à crier "du pain", ce qui m'a parut délicieusement ironique par la suite. J'ai vu des sans-culottes mourir derrière les barricades. Je vis la tête du roi Louis XVI tomber. Puis celle de Danton, de Robespierre. J'ai vécu certainement des événements hors du commun à cette époque et d'un point de vue que plus jamais je n'aurais.

Vous trouvez sans doute honteux et décadent que je parle ainsi de ma vie de prostituée. Mais je n'ai pas honte. Certains vendent leurs âmes, alors pourquoi pas mon corps? Et ne me dites pas, lâches hommes que vous êtes, que cela vous déplaît tant que ça. Vous qui regardez des films pornos en douce de vos mères et vos épouses, ne me reprochez pas mon libertinage passé. Et vous mesdames, ne soyez pas prudes. Vous imaginez sans doute aisément comme il est grisant d'être voulue à tout prix, quand on a choisi qu'il en serait ainsi évidemment. Mais ne méprisez pas les femmes de petite vertu. De là où j'étais, j'ai vu et appris beaucoup sur le genre humain. C'est grâce à mon longue et diversifiée existence que je cerne le genre humain et que j'ai pu construire et entretenir mon divertissant personnage d'espagnol fougueuse et libérée. Avoir une forte et vraie personnalité, cela s'apprend mes chers petits.

Pour en revenir à mon histoire à proprement parler, je suis restée dans les milieux populaires durant toute cette période politiquement agitée, disons jusqu'à la Commune de Paris. J'y fus également assez active et je commençai à remonter les échelons sociaux. J'ai rencontré Victor Hugo et Jules Vallès mes chers amis ! Puis j'ai choisi de partir à nouveau, vers l'Amérique encore une fois. Cela faisait longtemps que je n'y étais pas retournée et vous devez commencer à me comprendre à ce stade de mon récit. J'aime le changement.
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Maria L. Rodriguez Aguas
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MessageSujet: Re: Vienes chico, vienes... - Maria; Done-   Vienes chico, vienes... - Maria; Done- Icon_minitimeVen 14 Mai - 17:32

V/ L'Amérique


Je crois qu'avec le temps j'aurais fini par développer un certain talent pour me trouver au bon endroit, au bon moment, quittant la France pour les Etats-Unis. J'aurais vécu en Amérique à l'un des moments les plus intéressants de l'histoire de ce pays. Le XIX ème siècle arriva avant même que je ne voix le temps passer. J'avais juste eu le temps de me bâtir une nouvelle petit fortune, par le biais de mon enrichissement à Paris, d'un mariage habillement mené et autres petites arnaques que l'on apprend avec l'expérience. Enfin me voilà riche et à Chicago, en plein boom industriel et économique, assistant à la préparation de la gloire future de cette nation neuve et dynamique.

On ne peut pas dire que ma vie y a été très exceptionnelle, j'ai renoué avec la haute société après avoir passé des dizaines d'années à jurer comme une charretière et on me disait pimpante, piquante. Il faut dire que les bourgeois ont toujours été guindés, partout et de tout temps, un peu de fraîcheur de leur aura pas fait de mal. Encore une fois, j'ai retrouvé le faste et le luxe, les bals et les intrigues. Il se cachait toujours autant de choses derrière le froufrou des jupes et les sourires polis. Cela m'enchanta je dois l'avouer et je m'amusai beaucoup à renouer avec les bassesses et les manigances hypocrites après mon fragment de vie passé à mettre une volée à la première qui me cherchait des noises.

J'ai également eu ma première voiture à cette époque, ce qui tenait de la révolution pure et simple. On n'avait jamais voyagé aussi rapidement ! Les braves gens... Enfin, ce fut aussi l'époque de l'électricité, invention magique pour les vampires, sans aucun doute. Cela ne vaudrait jamais la joie des rayons du soleil d'Espagne sur ma peau jeune et chaude, mais c'était mieux que la lueur vacillante des bougies et des torches. La technologie a toujours joué en notre avantage à dire vrai. Ce qu'il s'est passé à l'époque vous apparaît sans doute dérisoire, mais c'était beaucoup à l'époque. Bon maintenant, toutes les merveilles du monde moderne nous facilite l'existence, mais il a fallut que ça commence quelque part et c'était là.

Le siècle s'écoula sans grandes particularités, je n'ai pas eu de mari ou d'ami parti à la guerre de Sécession, je n'ai pas vécu d'aventures qui pourraient être notable. Ce n'est certainement pas la période de ma longue existence la plus intéressante, mais elle vaut toujours mieux que les ennuyeuses et routinière vies des hommes. J'aurais au moins trotté à travers les Etats-Unis, pour franchir calmement un nouveau siècle et mettre un pas dans l'histoire moderne.

Quand la guerre se déclara, là bas en Europe, j'étais alors à New-York et je fréquentais les club de jazz, les musées et les théâtres. Le cinéma aussi, encore une belle invention. Bref, j'étais devenue une intellectuelle, ma connaissance du passé impressionnait mes camarades des cercles lettrés et on peut dire que j'avais eu du temps à tuer. Pas qu'un peu d'ailleurs... Enfin je suivis la guerre depuis l'autre côté de l'Atlantique, savourant ce que je savais être les derniers instants de mon siècle de quiétude et de calme. Cette vie n'était pas faite pour moi, j'allai m'y engluait, malgré mon image de femme pétillante et libérée, je ne m'amusait plus tellement par ici.

J'avais plus ou moins fait le tour du pays, je l'avais vu grandir, mûrir, évoluer et commençait à profiter du massacre qui se déroulait sur le Vieux Continent. Je n'avais pas envie de m'y engager, non pas que la violence ou la guerre me fasse horreur mais ce n'était pas dans mon humeur du moment. Aussi attendis-je le début d'un regain de vie en Europe pour y retourner. Il n'était pas question pour moi d'arpenter de nouveau la France, le Royaume-Uni ou l'Espagne. L'Allemagne serait un intéressant territoire à visiter. Voir ce qu'il était devenu, après la défaite. J'ai toujours été d'un naturel curieux, avide de nouveauté. Me voilà donc repartie, prête à redémarrer encore et encore de nouvelles vies.

VI/ World War II


C'est ainsi que je suis arrivée dans la charmante ville de Berlin, aux alentours de 1921. Tout n'était pas spécialement rose et ce n'est pas le pays qui connu la plus resplendissante période d'entre deux guerres, mais ma foi, ce fut un séjour plaisant. Je suis femme changeante, j'espère que votre petit cerveau l'aura tout de même compris depuis le temps que je vous raconte mon histoire, et j'avais envie de neuf encore une fois. Je débarquai après un siècle de retraite à l'autre bout du monde, tout de moi avait été perdu sur le vieux continent. Aussi étais-je libre d'entreprendre ce que je voulais. Et durant ma longue traversée de l'Atlantique, j'avais eu le loisir de méditer à ce que je serais une fois en Allemagne, et j'avais pris conscience que ma vie d'actrice me manquait un peu. J'avais envie de retrouver le feu de la rampe, les regards sur moi, le public. Et c'était la période où les gens voulaient se divertir par divers moyens et ce fut l'effervescence des cabarets. Une occasion en or pour moi et ma sensualité latine, pas si commune dans la nordique ville de Berlin.

Je fus donc engagée comme simple danseuse d'abord, puis je fus aussi chanteuse, menant de véritables shows tout pleins de paillettes et de tenues légères. Le cabaret était un monde à part, entre le cirque, le théâtre, la danse et le strip-tease, tout empreint de joie de vivre et d'humour. D'autant que je travaillait dans ce qu'on peut appeler un cabaret engagé, qui ne mâchait pas sa verve contre les nazis ou la bêtise de la Première Guerre. Pour vous donner une idée, cela ressemblait plus ou moins au film Cabaret, avec Liza Minelli. Du moins, c'était dans le même esprit, la vérité n'est que partielle dans le cinéma. Mais nous avons nous aussi eu nos déboires avec la montée en force de ces allumés de nazis, une de mes collègues s'est fait méchamment tabasser par un officier SS dans la salle, vers 1936. Nous sommes l'un des cabarets berlinois restés ouverts le plus longtemps après l'arrivée d'Hitler au pouvoir, mais ce genre de choses étaient très mal vues et n'était pas appelées à durer. Le patron se fit assassiner début 40 et le reste des employés filer du mauvais coton. Le barman a été déporté il me semble, je crois qu'il s'est avéré que le pauvre garçon avait eu la mauvaise idée d'être juif et qu'il s'est fait prendre...

Quant à moi, j'ai hésité un moment sur la marche à suivre. Je n'avais aucune envie de me ranger du côté de ces fous furieux, racistes, nationalistes et anti-vie. Toutefois, cela m'aurait assuré un certain confort, en quelques sourires et argent glissé dans les bonnes poches, ma situation était sauvée. Mais cela aurait été un peu trop facile, vous ne trouvez pas? Moi, il me faut de l'excitation et oserais-je dire du danger? En quelque sorte oui, même s'il était moins grand pour moi. Je suis donc fièrement restée à Berlin, flirtant avec les milieux de Résistance sans en avoir l'air, protégeant quelques-unes des familles juives qui osaient encore s'aventurer dans le Reich. Je ne suis pas une héroïne, j'ai menti pour sauver ma peau, je me suis cachées, j'ai même était négligente et fait découvrir des Résistants par ma faute. Les erreurs arrivent à tous, elle n'est pas qu'humaine contrairement à ce que l'on dit.

A la fin de la guerre, j'ai eu la bonne idée de me retrouver à Berlin-Est. Ce coup-ci, la chance n'était pas avec moi visiblement. Je m'en accommoderai, je suis une personne qui s'adapte à son milieu, une sorte de caméléon. Il faut dire qu'à travers les siècles, j'ai eu bon nombre d'identités, personnalités, même si je suis restée fondamentalement la même. J'allai explorer les pays soviétiques, le bloc communiste. Après tout, cela faisait une véritable éternité que je n'y avais pas été et la Russie avait bien changé depuis l'époque de Catherine II...

VII/ The Reds


Avant d'atteindre la Russie à proprement parler, j'ai longuement séjourné dans les divers pays d'Europe de l'Est. En particulier à Vienne et je vais de ce pas vous expliquer pourquoi. Jusqu'ici, j'avais été une vampire solitaire, bougeant au gré du vent sans attaches aucunes et cela me convenait. Mais... Je ne dirai pas que j'ai été amoureuse, ce serait me prêter une douce humanité que je ne possède plus depuis longtemps. Mais j'ai été charmée, séduite. Et j'ai eu envie de cet homme, ce charmant et désirable autrichien. Une envie viscérale et égoïste. Alors j'ai tout fait pour l'avoir et comme il n'était encore qu'un humain en ce temps là, ce ne fut pas très difficile. Je l'ai envoûté comme je sais si bien le faire et il fut entièrement mien.

Je ne suis généralement pas possessive, mais quand je veux quelque chose, je l'obtiens. Et en règle générale, je le jette après. Capricieuse je suis et demeure. Alors cet homme désiré et conquis, Vladimir, je l'ai changé. Mon premier infant, plutôt réussi il n'y a pas à dire. Mais je n'avais pas réfléchi que je devrais en prendre soin pendant un sacré bout de temps... Mais bon, je n'avais jamais eu de compagnon de route depuis Juan et la sociabilité ne fait pas de mal. Et Vladimir était un ami et amant agréable: charmeur, intelligent, drôle, séduisant, débrouillard, inventif... Et je passerai sur d'autres qualités plus intimes.

Lui et moi avons parcouru les routes de l'Est pendant de longues années, nous sommes fixés à Stalingrad, avant de passer à l'Ouest aux alentours de 1980. Ce fut un choc, enfin surtout pour lui, qui était encore jeune et peu habitué à voir les civilisations tomber, mourir et renaître. Moi j'appréciai le changement après la pauvreté ambiante en URSS. La modernité et la société de consommation était un terrain de jeu excitant et nouveau, où Vladimir et moins nous sommes délectés. Nous nous sommes initiés aux boîtes de nuit, à la musique électro, aux premières raves party, à la technologie qui avançait presque plus vite que nous... Des années où nous avons vécu entre l'Espagne et la France principalement, des années où la vie à défiler à cent à l'heure.

J'avais eu une excellente idée en me créant un infant, cela rendait les décennies plus courtes et plus dynamiques, je m'ennuyais beaucoup moins et surtout, je me lassais moins vite. Vladimir est resté près de cinquante ans à mes côtés et sans doute le serait-il encore si je n'avais pas pris des initiatives. Je ne voulais pas qu'ils finissent comme ces vampires ennuyeux qui ne bougent jamais, ne connaissent rien, n'ont rien vu. J'ai toujours pensé que c'était une honte de vivre éternellement et de ne rien découvrir de nouveau. Alors, à l'aube de l'an 2000, j'ai mis mon petit dans un avion pour Tokyo, lui qui avait si souvent rêvé de l'Asie. Il m'en voulut un peu d'avoir précipiter les choses, il dit toujours qu'il n'a pas eu le temps de me dire aurevoir comme il faut. Mais il ne regrette pas, ça vous pouvez en être certains, il doit s'amuser comme un petit. La dernière fois qu'il m'a écrit, il était en Australie et à ce que j'ai compris, il y est toujours.

Moi je suis retourné en Russie. Encore. Ce pays m'attire indéniablement, il change tellement et tellement vite. Il a connu tant de choses, je voulais le revoir encore, aller à St-Pétersbourg...

Again & Again


Je suis donc arrivée ici vers 1999, à peu près. Je n'ai pas une très bonne mémoire des dates, elles ont trop vite défilé pour que j'en suive le cours sans doute. Enfin bref, je me suis posée dans la villa que j'occupe toujours, de nouveau devenue une grande bourgeoise. Cet endroit abrite une concentration de CESS et d'énergie absolument magnifique et le Quartier Souterrain est une perle parmi le monde surnaturel. Il est riche, varié. Mais il y manquait quelque chose, un endroit de distraction et de détente pour les vampires et autres créatures. Un endroit avec des mordus. Parce que se nourrir dans cette ville, c'est un casse-tête, comme dans tant d'autres me direz-vous. Mais c'est la capitale du monde surnaturel, oui ou non?

Alors j'ai pris contact avec l'Amnistia, Anya a d'ailleurs était absoluuument enchantée de me revoir. C'est une bande d'empêcheurs de tourner en rond et j'ai cru que j'allai mourir une seconde fois sous la tonne de formalités à remplir et de gens ennuyeux à rencontrer. Mais j'ai finalement réussi à faire ce que je voulais, usant de tous les moyens de persuasion et les arguments possibles. C'est donc après près d'un an de pourparlers sans fin que j'ai pu ouvrir le fameux Bloody Mary. Le concept déplaît encore chez les vieux schnoks en particulier l'idée de deux étages, que les humains nous fréquentent de si près. Mais bon, s'ils sont suffisamment idiots pour croire que je vais prendre des risques avec la protection du Secret, tant pis pour eux. Ils ne verront jamais le club exceptionnel que je tiens.

Mon expérience du cabaret, et de la prostitution, disons ce qui est, ainsi que le sens des affaires que l'on a inévitablement en ayant été riche pendant plus de 500 ans, m'ont permis de faire du Bloody Mary un des endroits les plus branchés de la ville. Des deux côtés du monde d'ailleurs. Ce n'est pas un simple bar, il tient de la boîte du nuit, du club de strip-tease et du cabaret aussi, forcément. Il y a là les plus belles effeuilleuses du pays, les mordues les plus appétissantes à l'étage du dessous, un club à thème réussi au premier... Je suis fière de mon club, c'est un fait. Mais j'ai de quoi. Venez donc voir par vous-même un jour, je vous offrirai une consommation !
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Alys Eireann Juhel
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MessageSujet: Re: Vienes chico, vienes... - Maria; Done-   Vienes chico, vienes... - Maria; Done- Icon_minitimeVen 14 Mai - 20:47

Bienvenue !


« La Beauté est un jardin sauvage ».
Anne Rice - Entretien avec un Vampire




Vienes chico, vienes... - Maria; Done- Vamp

« Bonsoir,

La communauté vampirique est ravie et honorée ou non de vous accueillir parmi les siens ! Vous avez enfin revêtu votre beauté surnaturelle, teint blafard et canines acérées, vous voilà prêt à entrer dans l’arène ! St Petersbourg n’attend plus que vous !
Pour vos premiers pas dans le monde surnaturel vous sont offerts cercueil de luxe et poches de sang ! »




Vienes chico, vienes... - Maria; Done- Fegac0
(c) Pepper
Au nom de toute ton espèce je me déclare à présent responsable de ta présence parmi nous ! J'espère que tu ne me feras pas regretter ma décision ! N'oublie pas de faire tes fiches de liens et de Rps, maintenant que tu es officiellement validé ! Ca aide à trouver des partenaires avec lesquels jouer ! Si tu as la moindre question, n'oublie pas que tu peux venir me la poser ! Je ne mords pas, contrairement à certains... Je te vois venir... je ne te transformerai pas non plus en crapaud, enfin ! Cela ne plairait guère à mes supérieurs, soyons malins...
Oh mais l'heure tourne, je dois te laisser ! J'ai une tarte à la citrouille au four et une potion à réchauffer !

Bon jeu, et n'oublie pas de t'amuser !

Oh, j'oubliais ! Je suis certaine que l'on va bien s'entendre toi et moi, jolie Maria ! Je viendrai te voir au Bloody Mary, bien entendu. Cela vaut bien quelques consommations gratuites, sans doute...

Alys E. Juhel

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MessageSujet: Re: Vienes chico, vienes... - Maria; Done-   Vienes chico, vienes... - Maria; Done- Icon_minitime

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Vienes chico, vienes... - Maria; Done-

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